Auteur Anna de Noailles

Déjà la vie ardente incline vers le soir, Respire ta jeunesse, Le temps est court qui va de la vigne […]

Nuits où meurent l’azur, les bruits et les contours, Où les vives clartés s’éteignent une à une, Ô nuit, urne […]

Mets les mains sur mon front où tout l’humain orage Lutte comme un oiseau, Et perpétue, ainsi qu’au creux des […]

Voici l’été encor, la chaleur, la clarté, La renaissance simple et paisible des plantes, Les matins vifs, les tièdes nuits, […]

Vous êtes mort un soir à l’heure où le jour cesse. Ce fut soudain. La douce et terrible paresse En […]

C’est l’hiver sans parfum ni chants… Dans le pré, les brins de verdure Percent de leurs jets fléchissants La neige […]

Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains, Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière, Autour de qui tournoie l’emportement […]

Si tu veux nous ferons notre maison si belle Que nous y resterons les étés et l’hiver! Nous verrons alentour […]

Ô lumineux matin, jeunesse des journées, Matin d’or, bourdonnant et vif comme un frelon, Qui piques chaudement la nature, étonnée […]

Mon coeur tendu de lierre odorant et de treilles, Vous êtes un jardin où les quatre saisons Tenant du buis […]

Ma France, quand on a nourri son coeur latin Du lait de votre Gaule, Quand on a pris sa vie […]

Voici que je défaille et tremble de vous voir, Bel été qui venez jouer et vous asseoir Dans le jardin […]

Dans le jardin, sucré d’oeillets et d’aromates, Lorsque l’aube a mouillé le serpolet touffu, Et que les lourds frelons, suspendus […]

Rire ou pleurer, mais que le coeur Soit plein de parfums comme un vase, Et contienne jusqu’à l’extase La force […]

Incorruptible azur, déesse lumineuse, Puisque vous avez bien voulu me visiter, Je remettrai mon coeur entre vos mains soigneuses Pour […]

Il n’est pas un instant où près de toi couchée Dans la tombe ouverte d’un lit, Je n’évoque le jour […]

Voici l’heure où le pré, les arbres et les fleurs Dans l’air dolent et doux soupirent leurs odeurs. Les baies […]

Être dans la nature ainsi qu’un arbre humain, Étendre ses désirs comme un profond feuillage, Et sentir, par la nuit […]

Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme, Assez connu l’amour, le désir, le dégoût, L’âpreté du vouloir et la […]

Mon ami, quels ennuis vous donnent de l’humeur? Le vivre vous chagrine et le mourir vous fâche. Pourtant, vous n’aurez […]