La vie idéale
A May
Une salle avec du feu, des bougies,
Des soupers toujours servis, des guitares,
Des fleurets, des fleurs, tous les tabacs rares,
Où l’on causerait pourtant sans orgies.
Au printemps lilas, roses et muguets,
En été jasmins, oeillets et tilleuls
Rempliraient la nuit du grand parc où, seuls
Parfois, les rêveurs fuiraient les bruits gais.
Les hommes seraient tous de bonne race,
Dompteurs familiers des Muses hautaines,
Et les femmes, sans cancans et sans haines,
Illumineraient les soirs de leur grâce.
Et l’on songerait, parmi ces parfums
De bras, d’éventails, de fleurs, de peignoirs,
De fins cheveux blonds, de lourds cheveux noirs,
Aux pays lointains, aux siècles défunts.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Ne jetez plus sur nous d’injures si grands sommes Ne jetez plus sur nous d’injures si grands sommes, Hommes par trop ingrats et de coeur endurci, Dieu n’a-t-il pas […]...
- Le frais matin dorait Le frais matin dorait de sa clarté première La cime des bambous et des gérofliers. Oh! les mille chansons des […]...
- Le long du quai Le long des quais les grands vaisseaux, Que la houle incline en silence, Ne prennent pas garde aux berceaux Que […]...
- Vile potabis (Études latines, VI) En mes coupes d’un prix modique Veux-tu tenter mon humble vin? Je l’ai scellé dans l’urne Attique […]...
- La chanson de l’air A l’Air, le dieu puissant qui soulève les ondes Et fouette les hivers, A l’Air, le dieu léger qui rend […]...
- Carmen Carmen est maigre – un trait de bistre Cerne son oeil de gitana ; Ses cheveux sont d’un noir sinistre […]...
- Les esclaves d’Amour ont tant versé de pleurs Les esclaves d’Amour ont tant versé de pleurs! S’il a quelques plaisirs, il a tant de douleurs! Qu’il garde ses […]...
- Ô vous, maudits sonnets, vous qui printes l’audace Ô vous, mauditz sonnetz, vous qui prinstes l’audace De toucher à Madame! ô malings et pervers, Des Muses le reproche, […]...
- Inscription Mon âme est comme un ciel sans bornes ; Elle a des immensités mornes Et d’innombrables soleils clairs ; Aussi, […]...
- Anton Van Dyck Douce fierté des coeurs, grâce noble des choses, Qui brillent dans les yeux, les velours et les bois ; Beau […]...
- Je suis venu, calme orphelin Gaspard Hauser chante : Je suis venu, calme orphelin, Riche de mes seuls yeux tranquilles, Vers les hommes des grandes […]...
- Phantasma J’ai rêvé l’archipel parfumé, montagneux, Perdu dans une mer inconnue et profonde Où le naufrage nous a jetés tous les […]...
- Ici, c’est un vieil homme de cent ans Ici, c’est un vieil homme de cent ans Qui dit, selon la chair, Flandre et le sang : Souvenez-vous-en, souvenez-vous-en, […]...
- Je sais faire des vers perpétuels Sonnet Je sais faire des vers perpétuels. Les hommes Sont ravis à ma voix qui dit la vérité. La suprême […]...
- Carite pour jamais a quitté ces fontaines Carite pour jamais a quitté ces fontaines, Où ses yeux faisaient voir deux soleils dans les eaux. Voilà bien le […]...
- Aux Muses A Dieu vous dy, Muses Aoniennes, Vos musemens m’ont par trop arresté. Vos beaux guerdons sont-ce pas pauvreté, Langueur, soucy, […]...
- Le soleil en tous lieux découvre sa lumière Le soleil en tous lieux découvre sa lumière ; L’arc-en-ciel bigarré, l’émail de ses couleurs ; L’aurore aux belles mains, […]...
- A un juvénal de lait A grands coups d’avirons de douze pieds, tu rames En vers… et contre tout – Hommes, auvergnats, femmes. Tu n’as […]...
- Las où est maintenant ce mespris de Fortune Las où est maintenant ce mespris de Fortune Où est ce coeur vainqueur de toute adversité, Cest honneste desir de […]...
- Paraphrase du psaume CXLV N’espérons plus, mon âme, aux promesses du monde ; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que […]...
- Éloge des femmes Nous disons que nous sommes saiges Et que les femmes sont fragiles ; Mais Dieu qui connoist nos couraiges Nous […]...
- Que j’aime ces forêts! Que j’aime ces forêts! que j’y vis doucement! Qu’en un siècle troublé j’y dors en assurance! Qu’au déclin de mes […]...
- À la forêt de Gastine Couché sous tes ombrages verts, Gastine, je te chante Autant que les Grecs, par leurs vers La forêt d’Érymanthe : […]...
- Rêve Oh! la fleur de lys! La noble fleur blanche, La fleur qui se penche Sur nos fronts pâlis! Son parfum […]...
- Coupez le myrte blanc aux bocages d’Athènes Coupez le myrte blanc aux bocages d’Athènes, A Nîmes le jasmin ; A Lille et dans Paris, que les roses […]...
- Qui contera le sable de la mer Qui contera le sable de la mer, Les gouttes d’eau qui sont dans les fontaines, Sur l’océan les naux* et […]...
- La dame en deuil La dame en deuil, parmi les glycines des treilles, Erre languissamment dans les longues allées Où des senteurs de fruits […]...
- Le buffet C’est un large buffet sculpté ; le chêne sombre, Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens […]...
- Il y a des moments où les femmes sont fleurs Sonnet Il y a des moments où les femmes sont fleurs ; On n’a pas de respect pour ces fraîches […]...
- Mai Je ne laisserai pas se faner les pervenches Sans aller écouter ce qu’on dit sous les branches Et sans guetter, […]...