Je l’ai tué, je l’ai tué
Je l’ai tué, je l’ai tué!
Il tombe.
Ecoute. Une voix dans le soir a crié
Sur la mer sombre : Tu l’as tué!
Comment l’ai-je tué, mon dieu, de ces mains blanches
Qui n’auraient pas blessé une colombe
Ni tué une fleur?
Ah! rien ne savait qu’il vivait,
Et tout ignore qu’il n’est plus
Et l’aurore se lève encore.
Rien ne le pleure.
Pas un sourire de la terre
Ne s’est effacé ;
Pas une fleur, pas un rayon,
Pas une étoile de ma chanson.
Sans que j’y pense,
Il s’est éteint dans le silence.
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