L’on a blâmé Ronsard d’avoir, vieil sacrilège
L’on a blâmé Ronsard d’avoir, vieil sacrilège,
Un noir bouc immolé, l’ayant voulu aimer ;
Je dis que le menteur qui l’osa diffamer,
Lui-même aurait bien fait comme Oris de Liège :
Cet Oris plein des feux de sa mignarde vierge,
Furieux, à minuit, commença de nommer
Tout ce qui fut d’affreux en l’Argolique mer,
Tête nue, pieds nus, tenant en main un cierge.
En desservant ainsi de son feu père l’âme,
Dont le corps regretté gisait sous une lame,
Répandit murmurant du vin, du miel, de l’eau,
Et du sang épuré de quatre brebis pleines,
Maints caractères saints pour traits sur les arènes,
Et pour dernier présent trois pots de lait nouveau.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Divin Ronsard, après que la douleur Divin Ronsard, après que la douleur M’aura couché sous une froide lame, Et que l’Amour, sans barque ni sans rame, […]...
- Epitaphe de Marie Compane femme de Nicolas de Herberay Cy gist le corps de la plus heureuse ame Qui oncques fut ou soit pour sa beauté, Ou pour ses […]...
- Ton esprit est, Ronsard Ton esprit est, Ronsard, plus gaillard que le mien ; Mais mon corps est plus jeune et plus fort que […]...
- Sur le Livre des Amours de Pierre de Ronsard Jadis plus d’un amant, aux jardins de Bourgueil, A gravé plus d’un nom dans l’écorce qu’il ouvre, Et plus d’un […]...
- Elégie sur la mort de Ronsard … Adieu, mon cher Ronsard ; l’abeille est votre tombe Fasse toujours son miel ; Que le baume arabic à […]...
- A un vieil arbre Tu réveilles en moi des souvenirs confus. Je t’ai vu, n’est-ce pas? moins triste et moins modeste. Ta tête sous […]...
- Nouvelle chanson sur un vieil air S’il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l’on cueille […]...
- Ballade en vieil langage françois Car, ou soit ly sains appostolles D’aubes vestuz, d’amys coeffez, Qui ne seint fors saintes estolles Dont par le col […]...
- Ici, c’est un vieil homme de cent ans Ici, c’est un vieil homme de cent ans Qui dit, selon la chair, Flandre et le sang : Souvenez-vous-en, souvenez-vous-en, […]...
- A Pierre de Ronsard Entrant le peuple en tes sacrez bocaiges, Dont les sommez montent jusques aux nues Par l’espesseur des plantes incognues, Trouvoit […]...
- Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los Si mes écrits, Ronsard, sont semés de ton los, Et si le mien encor tu ne dédaignes dire, D’être enclos […]...
- Le vieil orfèvre Mieux qu’aucun maître inscrit au livre de maîtrise, Qu’il ait nom Ruyz, Arphé, Ximeniz, Becerril, J’ai serti le rubis, la […]...
- Noël de vieil artiste La bise geint, la porte bat, Un Ange emporte sa capture. Noël, sur la pauvre toiture, Comme un De Profundis, […]...
- Le vautour affamé qui du vieil Prométhée Le vautour affamé qui du vieil Prométhée Becquette sans repos le poumon renaissant, Et le vase maudit où le dieu […]...
- De la jeune dame qui a vieil mari En languissant et en griève tristesse Vit mon las coeur, jadis plein de liesse, Puisque l’on m’a donné mari vieillard. […]...
- A Ronsard Pour un ami qui publiait une édition de ce poète A toi, Ronsard, à toi, qu’un sort injurieux Depuis deux […]...
- A Ronsard Ô maître des charmeurs de l’oreille, ô Ronsard, J’admire tes vieux vers, et comment ton génie Aux lois d’un juste […]...
- Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme Ne t’ébahis, Ronsard, la moitié de mon âme, Si de ton Du Bellay France ne lit plus rien, Et si […]...
- Ode en dialogue, l’Espérance et Ronsard Pipé des ruses d’Amour Je me promenois un jour Devant l’huis de ma cruelle, Et tant rebuté j’estois, Qu’en jurant […]...
- Ronsard, j’ai vu l’orgueil des colosses antiques Ronsard, j’ai vu l’orgueil des colosses antiques, Les théâtres en rond ouverts de tous côtés, Les colonnes, les arcs, les […]...
- Ronsard si tu as su par tout le monde épandre Ronsard si tu as su par tout le monde épandre L’amitié, la douceur, les grâces, la fierté, Les faveurs, les […]...
- Ô Dieu, si mes péchés irritent ta fureur Ô Dieu, si mes péchés irritent ta fureur, Contrit, morne et dolent, j’espère en ta clémence. Si mon deuil ne […]...
- Réminiscences épiques Je préfère aux beautés des Artémis divines Le corps mièvre et danseur des filles de Paris ; J’aime les yeux […]...
- Sonnet spirituel (XVIII) Je regrette en pleurant les jours mal employez A suivre une beauté passagere et muable, Sans m’eslever au ciel et […]...
- Quiconque sur les os des tombeaux effroyables Quiconque sur les os des tombeaux effroyables Verra le triste amant, les restes misérables D’un coeur séché d’amour, et l’immobile […]...
- Par l’effort du destin, ma gentille Cyprine Par l’effort du destin, ma gentille Cyprine Languissait l’autre jour dans son lit amoureux. Son beau front bleuissait, et son […]...
- Le vent est doux comme une main de femme Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L’oiseau […]...
- L’Etranger – Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis? Ton père, ta mère, ta soeur ou ton frère? – Je n’ai […]...
- L’épée Crois-moi, pieux enfant, suis l’antique chemin. L’épée aux quillons droits d’où part la branche torse, Au poing d’un gentilhomme ardent […]...
- Un groupe tout à l’heure était là sur la grève Un groupe tout à l’heure était là sur la grève, Regardant quelque chose à terre. – Un chien qui crève! […]...