Française poésie

Poèmes en français


Imitation du Cavalier Marin

Que Parténice est belle, encor qu’elle soit noire!
C’est le plus digne objet où s’adressent nos voeux ;
A l’ébène éclatant qui luit en ses cheveux,
L’or, et l’ambre ont cédé l’honneur de la victoire.

Quelle si blanche main, ou d’albâtre ou d’ivoire,
De ses liens si noirs peut défaire les noeuds?
Quelle clarté de teint brille de tant de feux
Que les ombres du sien n’en offusquent la gloire?

Qui jamais vit en terre une divinité
Paraître sous un voile avec tant de beauté?
Qui vit jamais sortir tant d’éclairs d’un nuage?

Soleil retirez-vous, un autre est en ces lieux,
Un autre qui pourvu d’un plus riche partage,
Porte la nuit au front, et le jour dans les yeux.


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Poeme Imitation du Cavalier Marin - Claude Malleville