Auteur Emile Nelligan

Elle était au couvent depuis trois mois déjà, Et le désir divin grandissait dans son être, Lorsqu’un soir, se posant […]

Maints soirs nous errons dans le val Que vont drapant les heures grises. Des pleurs perlent ses yeux d’alises Quand […]

Maître, quand j’entendis, de par tes doigts magiques, Vibrer ce grand Nocturne, à des bruits d’or pareil ; Quand j’entendis, […]

Dans le puits noir que tu vois là Gît la source de tout ce drame. Aux vents du soir le […]

Toi-même, éblouissant comme un soleil ancien Les Regrets des solitudes roses, Contemple le dégât du Parc magicien Où s’effeuillent, au […]

Je ne suis qu’un être chétif : Tout jeune, m’a laissé ma mère ; Je vais errant et maladif : […]

Hier, j’ai vu passer, comme une ombre qu’on plaint, En un grand parc obscur, une femme voilée : Funèbre et […]

– Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes chers Saints. – On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints. – […]

Aux soupirs de l’archet béni, Il s’est brisé, plein de tristesse, Le soir que vous jouiez, comtesse, Un thème de […]

Voici que le dahlia, la tulipe et les roses Parmi les lourds bassins, les bronzes et les marbres Des grands […]

Voici venir les tristes frères Vers la cellule où tu te meurs. Ton esprit est plein de clameurs Et de […]

La chapelle ancienne est fermée, Et je refoule à pas discrets Les dalles sonnant les regrets De toute une ère […]

En expirant sur l’arbre affreux du Golgotha, De quel regret ton âme, ô Christ, fut-elle pleine? Etait-ce de laisser Marie […]

Comme des larmes d’or qui de mon coeur s’égouttent, Feuilles de mes bonheurs, vous tombez toutes, toutes. Vous tombez au […]

Je sais là-bas une vierge rose Fleur du Danube aux grands yeux doux O si belle qu’un bouton de rose […]

Je sais en une église un vitrail merveilleux Où quelque artiste illustre, inspiré des archanges, A peint d’une façon mystique, […]

L’âme ne frémit plus chez ce vieil instrument ; Son couvercle baissé lui donne un aspect sombre ; Relégué du […]

Les bruns chêneaux altiers traçaient dans le ciel triste, D’un mouvement rythmique, un bien sombre contour ; Les beaux ifs […]

Là, nous nous attardions aux nocturnes tombées, Cependant qu’alentour un vol de scarabées Nous éblouissait d’or sous les lueurs plombées, […]

Mon âme a la candeur d’une chose étiolée, D’une neige de février… Ah! retournons au seuil de l’Enfance en allée, […]