Auteur Émile Verhaeren

Sur sa butte que le vent gifle, Il tourne et fauche et ronfle et siffle, Le vieux moulin des péchés […]

Pour vivre clair, ferme et juste, Avec mon coeur, j’admire tout Ce qui vibre, travaille et bout Dans la tendresse […]

Et qu’importe d’où sont venus ceux qui s’en vont, S’ils entendent toujours un cri profond Au carrefour des doutes! Mon […]

Dans la maison où notre amour a voulu naître, Avec les meubles chers peuplant l’ombre et les coins, Où nous […]

Près d’un étang désert, où dort une eau brunie, Un rai du soir s’accroche au sommet d’un roseau ; Un […]

La plaine est morne, avec ses clos, avec ses granges Et ses fermes dont les pignons sont vermoulus, La plaine […]

Le choeur, alors qu’il est sombre et dévotieux, Et qu’un recueillement sur les choses s’embrume, Conserve encor dans l’air que […]

Sur des marais de gangrène et de fiel Des coeurs d’astres troués saignent du fond du ciel. Horizon noir et […]

Quand le ciel étoilé couvre notre demeure Nous nous taisons durant des heures Devant son feu intense et doux Pour […]

Sur une table chargée, où les liasses abondent, Serré dans un fauteuil étroit, morne et branlant, Il griffonne menu, au […]

La plaine, au fond des soirs, s’est allumée, Et les tocsins cassent leurs bonds de sons, Aux quatre murs de […]

I Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ; Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l’air ; Le vent […]

Ce mont, Avec son ombre prosternée, Au clair de lune, devant lui, Règne, infiniment, la nuit, Tragique et lourd, sur […]

Le premier arbre de l’allée? – Il est parti, dites, vers où, Avec son tronc qui bouge et son feuillage […]

On trouve encor de grands moines que l’on croirait Sortis de la nocturne horreur d’une forêt. Ils vivent ignorés en […]

Sous des cieux faits de filasse et de suie, D’où choit morne et longue la pluie, Voici pourrir Au vent […]

Comme un torse de pierre et de métal debout Le monument de l’or dans les ténèbres bout. Dès que morte […]

D’énormes espaliers tendaient des rameaux longs Où les fruits allumaient leur chair et leur pléthore, Pareils, dans la verdure, à […]

Autant que moi malade et veule, as-tu goûté Quand ton être ployait sous les fièvres brandies, Quand tu mâchais l’orviétan […]

Et par le traître écho des horizons plongeurs, Et par l’antique appel des sybilles lointaines, Et par les au-delà mystérieux […]