Quoy? qu’est ce? ô vans, ô nuës, ô l’orage!

Quoy? qu’est ce? ô vans, ô nuës, ô l’orage!
A point nommé, quand moy d’elle aprochant,
Les bois, les monts, les baisses vois tranchant,
Sur moy, d’aguest, vous passez vostre rage.

Ores mon coeur s’embrase d’avantage.
Allez, allez faire peur au marchant
Qui dans la mer les thresors va cherchant :
Ce n’est ainsi qu’on m’abbat le courage.

Quand j’oy les ventz, leur tempeste et leurs cris,
De leur malice, en mon coeur, je me ris :
Me pensent ils pour cela faire rendre?

Face le ciel du pire, et l’air aussi :
Je veus, je veus, et le declaire ainsi,
S’il faut mourir, mourir comme Leandre.

(1 votes, average: 5,00 out of 5)

Versets similaires:

Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere Je veus lire en trois jours l’Iliade d’Homere, Et pour-ce, Corydon, ferme bien l’huis sur moy. Si rien me vient […]...

J’aime le souvenir de ces époques nues J’aime le souvenir de ces époques nues, Dont Phoebus se plaisait à dorer les statues. Alors l’homme et la femme […]...

Ce dict maint un de moy : De quoy se plaint il tant Ce dict maint un de moy : » De quoy se plaint il tant, Perdant ses ans meilleurs, en chose […]...

Tu me desplais, quoy que belle tu soys Tu me desplais, quoy que belle tu soys, Tu me desplais, croy moy, je le confesse, Et, bien qu’a moy […]...

Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse? La trompette a sonné, serre bagage, et va Le chemin deserté […]...

Nues Au regard frivoles les nues Se refusent selon la nuit Vers l’aurore sans plus de bruit Dormez chère étoile ingénue […]...

Hautes sierras aux gorges nues Hautes sierras aux gorges nues, Lacs d’émeraude, lacs glacés, Isards sur les crêtes dressés, Aigles qui planez par les nues […]...

Chanson de Barberine Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu’allez-vous faire Si loin d’ici? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et […]...

Qui? quoy? comment? a qui? pourquoy? Qui? quoy? comment? a qui? pourquoy? Passez, presens ou avenir, Quant me viennent en souvenir, Mon cueur en penser n’est […]...

L’un chante les amours de la trop belle Hélène L’un chante les amours de la trop belle Hélène, L’un veut le nom d’Hector par le monde semer, Et l’autre […]...

Odelette à sa maistresse Je veux aymer ardentement, Aussi veus-je qu’egallement On m’ayme d’une amour ardente : Toute amitié froidement lente Qui peut dissimuler […]...

Ce n’est pas moy que l’on abuse ainsi Ce n’est pas moy que l’on abuse ainsi : Qu’à quelque enfant, ces ruzes on emploie, Qui n’a nul goust, […]...

Mais si faut-il mourir! et la vie orgueilleuse Mais si faut-il mourir! et la vie orgueilleuse, Qui brave de la mort, sentira ses fureurs ; Les Soleils haleront […]...

Arpège L’âme d’une flûte soupire Au fond du pare mélodieux ; Limpide est l’ombre où l’on respire Ton poème silencieux, Nuit […]...

Cri de guerre du mufti En guerre les guerriers! Mahomet! Mahomet! Les chiens mordent les pieds du lion qui dormait, Ils relèvent leur tête infâme. […]...

Chanson : Hé bien! je consens de mourir Hé bien! je consens de mourir. Aussi bien l’espoir de guerir Me flateroit en vain des douceurs de la vie. […]...

Au mesme (M. Charles Toustain) Au Temple que bastit le Roy paisible et sage Dedans Jerusalem, une viz on montoit, Et quinze grans dégrez en […]...

Que tu es Cicéron Que tu es Ciceron un affetté menteur, Qui dis, qu’il n’y a mal sinon que l’infamie, Si tu portois celui […]...

Viens, mort, à mon secours viens Viens, mort, à mon secours viens ; Ô mort, secours, je t’en prie. – Je t’oy, je viens, que veux-tu? […]...

Foufroye moy de grace Foudroye moy de grace ainsi que Capanée O pere Jupiter, et de ton feu cruel Esteins moy l’autre feu qu’Amour […]...

La brebis et le chien La brebis et le chien, de tous les temps amis, Se racontaient un jour leur vie infortunée. Ah! Disait la […]...

Et voile à nul souffle bercée Et voile à nul souffle bercée, S’enguidonne d’un beau ciel d’or Le dimanche très en décor Pour les femmes de […]...

Aime, si tu le veux, je ne l’empesche pas Aime, si tu le veux, je ne l’empesche pas, Mais aime pour le moins en homme de courage ; N’asservis […]...

A une médisante On le m’a dit, dague à rouelle, Que de moi en mal vous parlez : Le vin que si bien […]...

A Monsieur le comte Algarotti Lorsque ce grand courrier de la philosophie, Condamine l’observateur, De l’Afrique au Pérou conduit par Uranie, Par la gloire, et […]...

De la jeune dame qui a vieil mari En languissant et en griève tristesse Vit mon las coeur, jadis plein de liesse, Puisque l’on m’a donné mari vieillard. […]...

Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille! Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille! Rentrez, je ne suis plus l’heureuse jeune fille Que vous avez connue en […]...

La liberté des champs fait décrire à Silvandre Les contentements d’un amour rustique Ne percez plus mon coeur, ô vanités serviles, De vos soucis tranchants, Éloigné de la […]...

N’ayez plus, mes amis, n’ayez plus ceste envie N’ayez plus, mes amis, n’ayez plus ceste envie Que je cesse d’aimer ; laissés moi, obstiné, Vivre et mourir ainsi, […]...

Le Lion devenu vieux Le Lion, terreur des forêts, Chargé d’ans et pleurant son antique prouesse, Fut enfin attaqué par ses propres sujets, Devenus […]...