Dans quelque ville morte, au bord de l’eau
Dans quelque ville morte, au bord de l’eau, vivote La tristesse de la vieillesse des maisons A genoux dans l’eau […]
Poèmes en français
Dans quelque ville morte, au bord de l’eau, vivote La tristesse de la vieillesse des maisons A genoux dans l’eau […]
Quand on rentre chez soi, délivré de la rue, Aux fins d’automne où, gris cendré, le soir descend Avec une […]
Les dimanches : tant de tristesse et tant de cloches! Volets fermés, outils au repos, piano Grêlement tapoté par des […]
Dans l’air fraîchi, venant d’où, déclose comment? Vers moi, par la fenêtre ouverte, une musique Déferle à petites vagues si […]
Dimanche : un pâle ennui d’âme, un désoeuvrement De doigts inoccupés tapotant sourdement Les vitres, comme pour savoir leur peine […]
Les miroirs, par les jours abrégés des décembres, Songent-telles des eaux captives-dans les chambres, Et leur mélancolie a pour causes […]
Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux, Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée, D’un bleu d’ancien […]
I Au loin, le béguinage avec ses clochers noirs, Avec son rouge enclos, ses toits d’ardoises bleues Reflétant tout le […]
Des cloches, j’en ai su qui cheminaient sans bruit, Des cloches pauvres, qui vivaient dans des tourelles Sordides, et semblaient […]
Ô neige, toi la douce endormeuse des bruits Si douce, toi la soeur pensive du silence, Ô toi l’immaculée en […]
Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure, Tout brodés, restent blancs, d’ un blanc mat qui figure Un […]
L’eau des anciens canaux est débile et mentale, Si morne, parmi les villes mortes, aux quais Parés d’arbres et de […]
Mon âme, tout ce long et triste après-midi, A souffert de la mort d’un bouquet, imminente! Il était, loin de […]
Songeur, dans de beaux rêves t’absorbant, La pendule, à l’heure où seul tu médites, T’afflige avec ses bruits froids, stalactites […]
L’aquarium, toujours frissonnant, est étrange Avec son eau qu’on ne sait quoi ride et dérange Et qui se crispe moins […]
Toute une vie en nous, non visible, circule Et s’enchevêtre en longs remous intermittents ; Notre âme en est variable […]
En des quartiers déserts de couvents et d’hospices, Des quartiers d’exemplaire et stricte piété, Je sais des murs en deuil […]
Ah! Vous êtes mes soeurs, les âmes qui vivez Dans ce doux nonchaloir des rêves mi-rêvés Parmi l’isolement léthargique des […]
Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes, Parmi l’eau pâle où les vieux murs sont décalqués Avec des […]
Quelques vieilles cités déclinantes et seules, De qui les clochers sont de moroses aïeules, Ont tout autour une ceinture de […]
Quand le soir est tombé dans la chambre quiète Mélancoliquement, seul le lustre émiette Son bruit d’incontenté dans le silence […]
La ville est morte, morte, irréparablement! D’une lente anémie et d’un secret tourment, Est morte jour à jour de l’ennui […]
Il est une heure exquise à l’approche des soirs, Quand le ciel est empli de processions roses Qui s’en vont […]
Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil, Ville déchue, en proie aux cloches, tous les deux Nous […]
Morne l’après-midi des dimanches, l’hiver, Dans l’assoupissement des villes de province, Où quelque girouette inconsolable grince Seule, au sommet des […]
Dans l’étang d’un grand coeur quand la douleur s’épanche Comme du soir, et met un tain d’ombre et de nuit […]
L’obscurité, dans les chambres, le soir, est une Irréconciliable apporteuse de craintes ; En deuil, s’habillant d’ombre et de linges […]
Douceur du soir! Douceur de la chambre sans lampe! Le crépuscule est doux comme une bonne mort Et l’ombre lentement […]
Dans le silence et dans le soir de la maison A retenti le carillon de la pendule. On ne sait […]
On aura beau s’abstraire en de calmes maisons, Couvrir les murs de bon silence aux pâles ganses, La vie impérieuse, […]
Les glaces sont les mélancoliques gardiennes Des visages et des choses qui s’y sont vus ; Mirage obéissant sans jamais […]
Les pièces d’eau, songeant dans les parcs taciturnes, Dans les grands parcs muets semés de boulingrins, S’aigrissent ; et n’ont […]
Si tristes les vieux quais bordés d’acacias! Pourtant, toi qui passais, tu les apprécias Ces vieux quais où tel beau […]
La lampe dans la chambre est une rose blanche Qui s’ouvre tout à coup au jardin gris du soir ; […]
Les canaux somnolents entre les quais de pierre Songent, entre les quais rugueux, comme en exil, Sans paysage clair qui […]
L’aquarium est si bleuâtre, si lunaire ; Fenêtre d’infini, s’ouvrant sur quel jardin? Miroir d’éternité dont le ciel est le […]
L’hostie est comme un clair de lune dans l’église. Or les songeurs errants et les extasiés Qui vont par les […]
Le miroir est l’amour, l’âme-soeur de la chambre Où tout d’elle : le lustre en fleur, les bahuts vieux, La […]
Tel soir fané, telle heure éphémère suscite Aux miroirs de mon âme un souvenir de site ; Sites recomposés, qu’on […]
Dans l’angle obscur de la chambre, le piano Songe, attendant des mains pâles de fiancée De qui les doigts sont […]
En province, dans la langueur matutinale Tinte le carillon, tinte dans la douceur De l’aube qui regarde avec des yeux […]
Il flotte une musique éteinte en de certaines Chambres, une musique aux tristesses lointaines Qui s’apparie à la couleur des […]
Les chambres, dans le soir, meurent réellement : Les persiennes sont des paupières se fermant Sur les yeux des carreaux […]