Dans le silence et dans le soir de la maison
Dans le silence et dans le soir de la maison
A retenti le carillon de la pendule.
On ne sait si joyeux ou triste, un air ondule :
Tantôt le chapelet de l’heure en oraison ;
Puis ce semble un oiseau si peu viable et frêle
Qui se baigne et qui joue avec des perles d’eau ;
Puis du verre qui pleut mêlé de fer qui grêle ;
Etincelles de bruit sous un vague marteau,
Musique d’une noce au retour, clopinante
Qui monte un escalier tournant, et disparaît ;
Bruit de verres choqués, cristal qui se lamente,
Grelots de la folie – oh! Valses, vin clairet,
Carnaval fatigué de danses enragées
Qui s’en revient vidé d’argent et de raison
Et qui laisse dégringoler dans la maison
Ses derniers confetti, des sous et des dragées.