Chanson de Han d’Islande
Lorsque dans nos vertes campagnes
La nuit
Descend du sommet des montagnes
Sans bruit…
Malheur à toi qui dans nos plaines
Poursuis un voyage imprudent…
Entends-tu des forêts lointaines
Sortir un long rugissement?…
C’est Han!
C’est Han!
C’est Han d’Islande…
Han! Han! Han! Han!
Cet homme qui recèle une âme
De fer
Et dont les yeux lancent la flamme
D’enfer ;
Au fond de son antre sauvage
Courbé sur un corps palpitant,
Ce monstre qui repaît sa rage
De cris, de larmes et de sang…
C’est Han!
C’est Han!
C’est Han d’Islande…
Han! Han! Han! Han!
Quand parfois au sein de la danse
Des jeux,
Tout à coup un homme s’élance…
Hideux!
Si l’on ne peut le reconnaître
Si de sa voix le sombre accent
Ajoute à l’effroi que fait naître
Son regard fixe et dévorant…
C’est Han!
C’est Han!
C’est Han d’Islande…
Han! Han! Han! Han!