La Thébaïde des grèves
Je dirai les enfants jouant devant la porte,
La fermière abreuvant les vaches au lavoir,
Les passereaux de l’aire et le char qui rapporte
L’ajonc pour les chevaux à la brune du soir
Joie et douleur du toit, vous serez mon domaine.
Durant d’assez longs temps on a chanté les rois,
Et les vagues ennuis que le riche promène ;
Poète du foyer, j’y planterai la croix.
Le temps n’est pas venu de me jeter au drame,
Mon tableau sera simple et sans déchirements ;
Je dirai les amis, et l’enfant, et la femme,
Et les deuils résignés et les recueillements.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Sur les grèves Sur ces plages de sel amer Et d’âpre immensité marine, Je déguste, par les narines, L’odeur d’iode de la mer. […]...
- Thébaïde Quand notre dernier rêve est à jamais parti, Il est une heure dure à traverser ; c’est l’heure Où ceux […]...
- A un poète aveugle Merci, poète! — au seuil de mes lares pieux, Comme un hôte divin, tu viens et te dévoiles ; Et […]...
- Sur le nom de la Royne Tourné par Jehan Dorat Poëte du Roy. Riche fuz de beaulté qu’en toy mict la nature Quant entre mille fleurs […]...
- Je ne te conterai de Bologne et Venise Je ne te conterai de Bologne et Venise, De Padoue et Ferrare et de Milan encor, De Naples, de Florence, […]...
- Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants, Passer, gonflant ses voiles, Un rapide navire enveloppé de vents, […]...
- Locutions des Pierrots, IX Ton geste, Houri, M’a l’air d’un memento mori Qui signifie au fond : va, reste… Mais je te dirai ce […]...
- Vu le soin ménager dont travaillé je suis Vu le soin ménager dont travaillé je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de […]...
- Luth, compagnon de ma calamité Luth, compagnon de ma calamité, De mes soupirs témoin irréprochable, De mes ennuis contrôleur véritable, Tu as souvent avec moi […]...
- Encore un printemps Encore un printemps, – encore une goutte de rosée, qui Se bercera un moment dans mon calice amer, et qui […]...
- Blessé d’une plaie inhumaine Blessé d’une plaie inhumaine, Loin de tout espoir de secours, Je m’avance à ma mort prochaine, Plus chargé d’ennuis que […]...
- Torquato Tasso Le poète est un fou perdu dans l’aventure, Qui rêve sans repos de combats anciens, De fabuleux exploits sans nombre […]...
- Le temps est bref et ma volonté grande Le temps est bref et ma volonté grande, Qui ne me veut permettre le penser ; Ma passion me contraint […]...
- La vie des morts Au poète Armand Silvestre. Lorsque la sombre croix sur nous sera plantée, La terre nous ayant tous deux ensevelis, Ton […]...
- C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore C’est ores, mon Vineus, mon cher Vineus, c’est ore, Que de tous les chétifs le plus chétif je suis, Et […]...
- Madame, si tu veux me prêter ton oreille Madame, si tu veux me prêter ton oreille, Pour toi je me ferai prophète véritier, Mordillant un rameau du poenien […]...
- Cependant que tu dis ta Cassandre divine Cependant que tu dis ta Cassandre divine, Les louanges du roi, et l’héritier d’Hector, Et ce Montmorency, notre français Nestor, […]...
- Qu’il soit permis au folâtre poète Qu’il soit permis au folâtre poète, En recordant son amour passager, Mille discours fabuleux ménager, Et se trompant que son […]...
- Le soleil du matin doucement chauffe et dore Le soleil du matin doucement chauffe et dore Les seigles et les blés tout humides encore, Et l’azur a gardé […]...
- Ô poète, à quoi bon chercher Ô poète, à quoi bon chercher Des mots pour son délire? Il n’y a qu’au bois de ta lyre Que […]...
- La tête Ô mon fils, je tiendrai ta tête dans ma main, Je dirai : j’ai pétri ce petit monde humain ; […]...
- Pour une Dame qui filait Plus charmante qu’Omphale et plus que Déjanire, Philis en se jouant pirouette un fuseau, Mais un fuseau d’ébène, aussi riche […]...
- Venise Il semble qu’un soupir, un éternel soupir, Peuple l’air embaumé d’échos mélancoliques ; C’est un soupir qui sort de ces […]...
- Ballade de la vraie sagesse Mon bon ami, poëte aux longs cheveux, Joueur de flûte à l’humeur vagabonde, Pour l’an qui vient je t’adresse mes […]...
- Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson Quand je voudrai sonner de mon grand Avanson Les moins grandes vertus, sur ma corde plus basse Je dirai sa […]...
- Misère du pauvre infortuné Par ce temps cher mon corps est consumé, J’ai peu mangé, encore moins humé ; Et si je suis d’être […]...
- Ô poète inquiet du monde ………………………………. Ô poète inquiet du monde, qui médites, Opposant un front ferme aux grands souffles salés, Souviens-toi que l’amour, docile […]...
- Le doux printemps revient Le doux printemps revient, et ranime à la fois Les oiseaux, les zéphirs, et les fleurs, et ma voix. Pour […]...
- Helas! combien de jours, helas! combien de nuicts Helas! combien de jours, helas! combien de nuicts J’ay vescu loing du lieu, où mon cueur fait demeure! C’est le […]...
- Me voilà revenu de ce voyage sombre Me voilà revenu de ce voyage sombre, Où l’on n’a pour flambeaux et pour astre dans l’ombre Que les yeux […]...