La Raison fait le malheur de l’homme
Ce n’est qu’un vent furtif que le bien de nos jours,
Qu’une fumée en l’air, un songe peu durable ;
Notre vie est un rien, à un point comparable,
Si nous considérons ce qui dure toujours.
L’homme se rend encor lui-même misérable,
Ce peu de temps duquel il abrège ses jours
Par mille passions, par mille vains discours,
Tant la sotte raison le rend irraisonnable.
Plus heureuses cent fois sont les bêtes sauvages,
Cent fois sont plus heureux les oiseaux aux bocages
Qui vivent pour le moins leur âge doucement.
Ah! que naître comme eux ne nous fait la Nature,
Sans discours ni raison, vivant à l’aventure,
Notre mal ne nous vient que de l’entendement.





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