Les vents grondaient en l’air, les plus sombres nuages
Les vents grondaient en l’air, les plus sombres nuages
Nous dérobaient le jour pêle-mêle entassés,
Les abîmes d’enfer étaient au ciel poussés,
La mer s’enflait des monts, et le monde d’orages ;
Quand je vis qu’un oiseau délaissant nos rivages
S’envole au beau milieu de ces flots courroucés,
Y pose de son nid les fétus ramassés
Et rapaise soudain ces écumeuses rages.
L’amour m’en fit autant, et comme un Alcyon
L’autre jour se logea dedans ma passion
Et combla de bonheur mon âme infortunée.
Après le trouble, enfin, il me donna la paix :
Mais le calme de mer n’est qu’une fois l’année
Et celui de mon âme y sera pour jamais.
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