Léda
Au cygne frissonnant qui la vient embraser
Elle offre son beau corps robuste sans comprendre :
Des Immortels naîtront de ce muet baiser,
Et la forme d’Hélène en ce flanc va descendre.
Et par l’étrange éclat des soirs mystérieux
C’est ainsi que toujours la stupide Matière,
Et la femme ignorante ont procréé les Dieux,
Sans deviner d’où leur venait tant de lumière!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Ses yeux Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux, Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée, D’un bleu d’ancien […]...
- Sonnet : Se voir le plus possible Se voir le plus possible et s’aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu’un désir […]...
- Tout s’enfle contre moy, tout m’assaut, tout me tente Tout s’enfle contre moy, tout m’assaut, tout me tente, Et le Monde et la Chair, et l’Ange revolté, Dont l’onde, […]...
- Tantôt semblable à l’onde Tantôt semblable à l’onde et tantôt monstre ou tel L’infatigable feu, ce vieux pasteur étrange (ainsi que nous l’apprend un […]...
- L’esté grillant, et le chaud Sirien L’esté grillant, et le chaud Sirien, Perçant les flancs de la terre qui bée : Non ceste Fleur qui m’a […]...
- La nuit et le jour Claudine, absent de toi, je t’aperçois en songe, Ton image éclatante erre devant mes yeux ; Ainsi je vois de […]...
- Printemps mystique Sous la lune bleue aux caresses molles, Par le clair obscur des bois épineux, Le Printemps s’avance aux sons lumineux […]...
- Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage Ce sont tes yeux tranchans qui me font le courage. Je veoy saulter dedans la gaïe liberté, Et mon petit […]...
- Le puits hanté Dans le puits noir que tu vois là Gît la source de tout ce drame. Aux vents du soir le […]...
- Soirs d’octobre – Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes chers Saints. – On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints. – […]...
- Le balcon Mère des souvenirs, maîtresse des maîtresses, Ô toi, tous mes plaisirs! ô toi, tous mes devoirs! Tu te rappelleras la […]...
- Quand nature forma d’un art industrieus Quand nature forma d’un art industrieus Cette beauté divine à nulle autre seconde, Elle prit dans des feux qui font […]...
- La romance du vin Tout se mêle en un vif éclat de gaieté verte O le beau soir de mai! Tous les oiseaux en […]...
- La fuite de l’enfance Par les jardins anciens foulant la paix des cistes, Nous revenons errer, comme deux spectres tristes, Au seuil immaculé de […]...
- Mon âme Mon âme a la candeur d’une chose étiolée, D’une neige de février… Ah! retournons au seuil de l’Enfance en allée, […]...
- Ce n’est pas sans raison, que l’homme on accompare Ce n’est pas sans raison, que l’homme on accompare A l’arbre renversé, dont la racine en haut La cyme tend […]...
- Clair de lune intellectuel Ma pensée est couleur de lumières lointaines, Du fond de quelque crypte aux vagues profondeurs. Elle a l’éclat parfois des […]...
- Les voyageurs Et par le traître écho des horizons plongeurs, Et par l’antique appel des sybilles lointaines, Et par les au-delà mystérieux […]...
- Pace non trovo, et non ho do far guerra Paix je ne trouve, et n’ay dont faire guerre : J’espere et crain, je brulle, et si suis glace Je […]...
- Lentement, doucement Lentement, doucement, de peur qu’elle se brise, Prendre une âme ; écouter ses plus secrets aveux, En silence, comme on […]...
- La branche d’alisier chantant Je l’ai tout à fait désapprise La berceuse au rythme flottant, Qu’effeuille, par les soirs de brise, La branche d’alisier […]...
- Antigone L’Homme, puni des dieux parce qu’il a trouvé, Pareil en sa misère à l’époux de Jocaste, Marche de siècle en […]...
- Bergère Vous que j’aimai sous les grands houx, Aux soirs de bohème champêtre, Bergère, à la mode champêtre, De ces soirs […]...
- Soir de Printemps Premiers soirs de printemps : tendresse inavouée… Aux tiédeurs de la brise écharpe dénouée… Caresse aérienne… encens mystérieux… Urne qu’une […]...
- Le lendemain du premier jour de may Le lendemain du premier jour de may, Dedens mon lit ainsi que je dormoye, Au point du jour m’avint que […]...
- Apparition Toi qui du jour mourant consoles la nature, Parais, flambeau des nuits, lève-toi dans les cieux; Etends autour de moi, […]...
- La mort de l’aigle Quand l’aigle a dépassé les neiges éternelles, A ses larges poumons il veut chercher plus d’air Et le soleil plus […]...
- Le Saguenay Cela forme deux rangs de massifs promontoires, Gigantesque crevasse ouverte, aux premiers jours, Par quelque cataclysme, et qu’on croirait toujours […]...
- Silence! Le silence descend en nous, Tes yeux mi-voilés sont plus doux ; Laisse mon coeur sur tes genoux. Sous ta […]...
- De quelle manière le péché anéantit l’homme Et de la résistance que la Grâce trouve en lui (Fragment) » Vien vien, me dites-vous, appaiser ma colere, Change […]...