Dessous ce grand François, dont le bel astre luit

Dessous ce grand François, dont le bel astre luit
Au plus beau lieu du ciel, la France fut enceinte
Des lettres et des arts, et d’une troupe sainte
Que depuis sous Henri féconde elle a produit :

Mais elle n’eut plutôt fait montre d’un tel fruit,
Et plutôt ce beau part n’eut la lumière atteinte,
Que je ne sais comment sa clarté fut éteinte,
Et vit en même temps et son jour et sa nuit.

Hélicon est tari, Parnasse est une plaine,
Les lauriers sont séchés, et France, autrefois pleine
De l’esprit d’Apollon, ne l’est plus que de Mars.

Phoebus s’enfuit de nous, et l’antique ignorance
Sous la faveur de Mars retourne encore en France,
Si Pallas ne défend les lettres et les arts.

(1 votes, average: 5,00 out of 5)

Versets similaires:

La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions […]...

Il luit dans l’ombre » Il luit dans l’ombre, Le beau fruit d’or, Il luit comme un trésor Entre ces feuilles. C’est pour toi […]...

Ballade en vieil langage françois Car, ou soit ly sains appostolles D’aubes vestuz, d’amys coeffez, Qui ne seint fors saintes estolles Dont par le col […]...

Dessous la courtine mouillée Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée, Beau peuplier qui de l’été Fais voir […]...

France, mère des arts, des armes et des lois France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m’as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, […]...

Qui veut voir ici-bas un Astre reluisant Qui veut voir ici-bas un Astre reluisant, Et s’égayer au joug d’une douce misère, Voye mon beau Phénix, la réserve […]...

Epitafe de Francois Rabelais Si d’un mort qui pourri repose Nature engendre quelque chose, Et si la generation Se fait de la corruption, Une […]...

Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie Ton poil, ton oeil, ta main, crêpé, astré, polie, Si blond, si bluettant, si blanche, alme beauté, Noue, ard, touche […]...

Belles fleurs, dont je voy ces jardins embellis Belles fleurs, dont je voy ces jardins embellis, Chastes Nymphes, l’Amour et le soin de l’Aurore, Innocentes beautez que le […]...

Chaste soeur d’Apollon dont je suis éclairé Chaste soeur d’Apollon dont je suis éclairé Le jour comme la nuit, déité redoutable Que la force d’Amour a connue […]...

Mesme effect qu’ont les vents enclos dessous la terre Mesme effect qu’ont les vents enclos dessous la terre Qui d’un coup ennemy causent le tremblement Dont on voit renverser […]...

Divins esprits, dont la poudreuse cendre Divins esprits, dont la poudreuse cendre Gît sous le faix de tant de murs couverts, Non votre los, qui vif […]...

C’est presque l’invisible qui luit C’est presque l’invisible qui luit Au-dessus de la pente ailée ; Il reste un peu d’une claire nuit À ce […]...

Bel astre de Vénus Bel astre de Vénus, de son front délicat Puisque Diane encor voile le doux éclat, Jusques à ce tilleul, au […]...

Pour le premier ballet de monseigneur le Dauphin. Au roi Henri le grand Voici de ton Etat la plus grande merveille, Ce fils où ta vertu reluit si vivement ; Approche-toi, mon prince, […]...

Passants, ne cherchez plus dessous l’Orque infernal Passants, ne cherchez plus dessous l’Orque infernal, D’Ixion, de Sisyphe et des Bellides soeurs, Comme aux siècles passés, les travaux […]...

Quel astre malheureux Quel astre malheureux ma fortune a bâtie? A quelles dures lois m’a le Ciel attaché, Que l’extrême regret ne m’ait […]...

Malheureux l’an, le mois, le jour, l’heure et le point Malheureux l’an, le mois, le jour, l’heure et le point, Et malheureuse soit la flatteuse espérance, Quand pour venir ici […]...

L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable L’espoir luit comme un brin de paille dans l’étable. Que crains-tu de la guêpe ivre de son vol fou? Vois, […]...

Le cimetière des Anglais Le mandement par Prudence transmis Aux trois états réponse doit avoir. Elle nous mand’ qu’avons des ennemis, C’est très bien […]...

Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé Ma Jeanne, dont je suis doucement insensé, Étant femme, se sent reine ; tout l’A B C Des femmes, c’est […]...

Arbres feuillus, dont la verdeur première Arbres feuillus, dont la verdeur première Ombrage l’huis du palais non pareil Où le destin tient enclos ce bel oeil […]...

Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux Rongeaient les fondements d’une vieille ruine : Je le vis tout […]...

Tout le parfait dont le ciel nous honore Tout le parfait dont le ciel nous honore, Tout l’imparfait qui naît dessous les cieux, Tout ce qui paît nos […]...

Vers funèbres sur la mort de Henri le Grand Enfin l’ire du ciel et sa fatale envie, Dont j’avais repoussé tant d’injustes efforts, Ont détruit ma fortune, et, sans […]...

Bien que par le pesché, dont nostre premier pere … Bien que par le pesché, dont nostre premier pere Nous a bannis du ciel, la terre dégenere De son […]...

J’ay un Livre Thuscan, dont la tranche est garnie J’ay un Livre Thuscan, dont la tranche est garnie Richement d’or battu de l’une et l’autre part ; Le dessus […]...

Peintre excellent, dont le pinceau subtil Peintre excellent, dont le pinceau subtil Peut imiter, voire passer Nature, Se faisant voir inimitable outil Alors qu’il trace une […]...

Vu le soin ménager dont travaillé je suis Vu le soin ménager dont travaillé je suis, Vu l’importun souci qui sans fin me tourmente, Et vu tant de […]...

Durant la belle nuit, dont mon ame ravie Durant la belle nuit, dont mon ame ravie Preferoit les clartez à celles d’un beau jour, J’escoutois murmurer, au milieu […]...