Rococo japonais
Ô toi dont l’oeil est noir, les tresses noires, les chairs
Blondes, écoute-moi, ô ma folâtre louve!
J’aime tes yeux fantasques, tes yeux qui se retroussent
Sur les tempes ; j’aime ta bouche rouge comme une baie
De sorbier, tes joues rondes et jaunes ; j’aime tes pieds
Tors, ta gorge roide, tes grands ongles lancéolés, brillants comme
Des valves de nacre.
J’aime, ô mignarde louve, ton énervant nonchaloir, ton
Sourire alangui, ton attitude indolente, tes gestes mièvres.
J’aime, ô louve câline, les miaulements de ta voix, j’aime
Ses tons ululants et rauques, mais j’aime par-dessus tout,
J’aime à en mourir, ton nez, ton petit nez qui s’échappe
Des vagues de ta chevelure, comme une rose jaune éclose
D’ans un feuillage noir.