A un triomphateur
Fais sculpter sur ton arc, Imperator illustre,
Des files de guerriers barbares, de vieux chefs
Sous le joug, des tronçons d’armures et de nefs,
Et la flotte captive et le rostre et l’aplustre.
Quel que tu sois, issu d’Ancus ou né d’un rustre,
Tes noms, famille, honneurs et titres, longs ou brefs,
Grave-les dans la frise et dans les bas-reliefs
Profondément, de peur que l’avenir te frustre.
Déjà le Temps brandit l’arme fatale. As-tu
L’espoir d’éterniser le bruit de ta vertu?
Un vil lierre suffit à disjoindre un trophée ;
Et seul, aux blocs épars des marbres triomphaux
Où ta gloire en ruine est par l’herbe étouffée,
Quelque faucheur Samnite ébréchera sa faulx.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Si la vertu, qui est de nature immortelle Si la vertu, qui est de nature immortelle, Comme immortelles sont les semences des cieux, Ainsi qu’à nos esprits, se […]...
- Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois Digne fils de Henri, notre Hercule gaulois, Notre second espoir, qui portes sur ta face Retraite au naturel la maternelle […]...
- Prière pour être sage Ah! ne me soyez plus, orgueil, d’aucun secours. Cet hiver épuisant me laisse trop sincère Et j’ordonne avant tout une […]...
- Les feuilles mortes Simone, allons au bois : les feuilles sont tombées ; Elles recouvrent la mousse, les pierres et les sentiers. Simone, […]...
- Baif, qui, comme moi, prouves l’adversité Baif, qui, comme moi, prouves l’adversité, Il n’est pas toujours bon de combattre l’orage, Il faut caler la voile, et […]...
- Tu t’abuses, Belleau, si pour être savant Tu t’abuses, Belleau, si pour être savant, Savant et vertueux, tu penses qu’on te prise : Il faut (comme l’on […]...
- Une marée nocturne Ma chambre garde au coeur une vertu glacée ; Ce soir d’hiver je suis son plus rude ennemi. Mais je […]...
- Le voeu Jadis l’Ibère noir et le Gall au poil fauve Et le Garumne brun peint d’ocre et de carmin, Sur le […]...
- Conseils au bon voyageur Ville au bout de la route et route prolongeant la ville : ne Choisis donc pas l’une ou l’autre, mais […]...
- Je suis tant bien que je ne le puis dire Je suis tant bien que je ne le puis dire, Ayant sondé son amitié profonde Par sa vertu, qui à […]...
- Il fut un bruit, ô Marot, qu’étais mort Il fut un bruit, ô Marot, qu’étais mort, Et ce faux bruit un menteur assura : L’un d’un côté se […]...
- Le dernier chant En expirant, le cygne chante encor, Ah laissez-moi chanter mon chant de mort!… Ah laissez-moi chanter, moi qui sans agonie […]...
- Parahi Té Maraë … Alors Otahiti riait dans la lumière, Qu’illustraient de son sang les sacrificateurs, Quand, de toute l’ardeur du ciel, sur […]...
- Paysage mauvais Sables de vieux os – Le flot râle Des glas : crevant bruit sur bruit… – Palud pâle, où la […]...
- Géronte d’une autre Isabelle Géronte d’une autre Isabelle, A quoi t’occupes-tu D’user un reste de vertu Contre cette rebelle? La perfide se rit de […]...
- La pierre du coq A la France. Oyseau qui de garde fidelle Dessillé fais la sentinelle Sous le silence de la nuit, Réveillant d’une […]...
- Sur la lyre tissant mes douces mélodies Sur la lyre tissant mes douces mélodies, Tantôt j’ai fait gronder un hymne à la vertu ; Et tantôt, soupirant, […]...
- Pure innocence Pure Innocence! Vertu sainte! O les deux sommets d’ici-bas! Où croissent, sans ombre et sans crainte, Les deux palmes des […]...
- Fleurs de feu Bien des siècles depuis les siècles du Chaos, La flamme par torrents jaillit de ce cratère, Et le panache igné […]...
- Le tepidarium La myrrhe a parfumé leurs membres assouplis ; Elles rêvent, goûtant la tiédeur de décembre, Et le brasier de bronze […]...
- La flûte Voici le soir. Au ciel passe un vol de pigeons. Rien ne vaut pour charmer une amoureuse fièvre, Ô chevrier, […]...
- Ma nef passe au destroit d’une mer courroucée Ma nef passe au destroit d’une mer couroucée, Toute comble d’oubly, l’hiver à la minuict ; Un aveugle, un enfant, […]...
- C’est une ardeur d’autant plus violente C’est une ardeur d’autant plus violente, Qu’elle ne peut par Mort ni temps périr : Car la vertu est d’une […]...
- La sieste Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude, Tout dort sous les grands bois accablés de soleil Où le […]...
- La valse Dans un flot de gaze et de soie, Couples pâles, silencieux, Ils tournent, et le parquet ploie, Et vers le […]...
- A la nue accablante A la nue accablante tu Basse de basalte et de laves A même les échos esclaves Par une trompe sans […]...
- Vitrail Cette verrière a vu dames et hauts barons Étincelants d’azur, d’or, de flamme et de nacre, Incliner, sous la dextre […]...
- Avenir Les coquelicots noirs et les bleuets fanés Dans le foin capiteux qui réjouit l’étable, La lettre jaunie où mon aïeul […]...
- Tu cours superbe, ô Rhône, florissant Tu cours superbe, ô Rhône, florissant En sablon d’or et argentines eaux. Maint fleuve gros te rend plus ravissant, Ceint […]...
- Au pied du mur je me voy sans eschelle Au pied du mur je me voy sans eschelle, Plus je ne sçay de quel boys faire fleches, Faulte d’Argent […]...