Centaures et lapithes
La foule nuptiale au festin s’est ruée,
Centaures et guerriers ivres, hardis et beaux ;
Et la chair héroïque, au reflet des flambeaux,
Se mêle au poil ardent des fils de la Nuée.
Rires, tumulte… Un cri!… L’Epouse polluée
Que presse un noir poitrail, sous la pourpre en lambeaux
Se débat, et l’airain sonne au choc des sabots
Et la table s’écroule à travers la huée.
Alors celui pour qui le plus grand est un nain,
Se lève. Sur son crâne, un mufle léonin
Se fronce, hérissé de crins d’or. C’est Hercule.
Et d’un bout de la salle immense à l’autre bout,
Dompté par l’oeil terrible où la colère bout,
Le troupeau monstrueux en renâclant recule.
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