Pascal
Tu voyais sous tes pas un gouffre se creuser
Qu’élargissaient sans fin le doute et l’ironie ;
Et, penché sur cette ombre, en ta longue insomnie,
Tu sentais un frisson mortel te traverser.
A l’abîme vorace, alors, sans balancer,
Tu jetas ton grand coeur brisé, ta chair punie.
Tu jetas ta raison, ta gloire et ton génie,
Et la douceur de vivre et l’orgueil de penser.
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