Samson
L’invincible Samson, le fils de Manué,
Qui s’enfuyait avec les portes d’une ville,
Qui tuait, luttant seul, les Philistins par mille,
Et narguait leur pouvoir enfin diminué,
Depuis longtemps incline un corps exténué
Sous les rires moqueurs, dans un labeur servile ;
Et le ressentiment de la nation vile
Ne s’est pas, il lui semble, encore atténué.
La plèbe sans merci le raille et le provoque.
Il garde le silence, et sa pensée évoque
Les péchés qui l’ont fait un objet de mépris.
Quel démon a soudain noué la trame infâme?
De quel vertige étrange a-t-il donc été pris?
Qui l’a vaincu; ce fort?… Le baiser d’une femme!





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