Incertitude
Calme des nuits sur l’Océan
Étoiles et feux du navire,
Et l’éternel balancement
Des houles et de mon désir.
Qui donc es-tu, maîtresse amère,
Ô volupté de l’abandon?
Le coeur nourri de tes poisons
N’atteindra jamais sa chimère.
Penché sur ton changeant visage
Où se reflètent tour à tour
La fuite éperdue du voyage
Et le feu lointain de l’amour,
Je cherche la trace ambiguë
Du dieu malin qui me poursuit
Et ne l’ai pas sitôt saisie
Que je l’ai déjà reperdue.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Quand près de toi le travail je repose Quand près de toi le travail je repose, Seule en ce monde image de merveille, Du long souci, qui mon […]...
- La mort de don Quichotte (extrait) … Le choeur disait la mort des heures éphémères Et la fin du voyage épique de Jason Vers l’île […]...
- Carmen Camille, en dénouant sur votre col de lait Vos cheveux radieux plus beaux que ceux d’Hélène, Égrenez tour à tour, […]...
- Puissante déité, redoutable Inconstance Puissante déité, redoutable Inconstance, Qui par tout l’Univers dissout nos liaisons, Fille unique du Temps, reine des horizons, Qui même […]...
- Les trois hymnes primitifs LES LACS Les lacs, dans leurs paumes rondes noient le visage du Ciel : J’ai tourné la sphère pour observer […]...
- Rose, eût-il fallu te laisser dehors Rose, eût-il fallu te laisser dehors, Chère exquise? Que fait une rose là où le sort Sur nous s’épuise? Point […]...
- Chant d’amour (III) Pourquoi sous tes cheveux me cacher ton visage? Laisse mes doigts jaloux écarter ce nuage : Rougis-tu d’être belle, ô […]...
- La mort Oh! que sa main est petite et blanche! On dirait une fleur qui penche… Elle repose, elle dort, Elle a […]...
- Noël Le ciel est noir, la terre est blanche ; – Cloches, carillonnez gaîment! – Jésus est né ; – la […]...
- Paysage À l’abri de l’hiver qui jetait vaguement Sa clameur, dans la chambre étroite et bien fermée Où mourait un bouquet […]...
- Visage dans les yeux Puisant je ne sais quoi ; au fond de ses yeux jetant le panier Tressé de mon désir, je n’ai […]...
- Stella Je m’étais endormi la nuit près de la grève. Un vent frais m’éveilla, je sortis de mon rêve, J’ouvris les […]...
- La muse malade Ma pauvre muse, hélas! qu’as-tu donc ce matin? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour […]...
- Le chemin de l’amour Amour, mon cher Amour, je te sais près de moi Avec ton beau visage. Si tu changes de nom, d’accent, […]...
- Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière Lorsque tu fermeras mes yeux à la lumière, Baise-les longuement, car ils t’auront donné Tout ce qui peut tenir d’amour […]...
- Le secret Trésors des nuits et vous dons éclatants du jour, Qui m’avez, ombre molle ou trop vivace flamme, De tendresse ou […]...
- L’ombre est lustrale et l’aurore irisée L’ombre est lustrale et l’aurore irisée. De la branche, d’où s’envole là-haut L’oiseau, Tombent des gouttes de rosée. Une pureté […]...
- De l’inconstance humaine À de vagues desseins l’homme est toujours en proie, Son instabilité ne meurt qu’avecque lui, Et nous voyons, Seigneur, que […]...
- Le faune Un vieux faune de terre cuite Rit au centre des boulingrins, Présageant sans doute une suite Mauvaise à ces instants […]...
- Petite cascade Nymphe, se revêtant toujours De ce qui la dénude, Que ton corps s’exalte pour L’onde ronde et rude. Sans repos […]...
- Longefont Chateau de Prosper Blanchemain Ce fut, dit-on, jadis un paisible couvent Coquettement caché sur les bords où la Creuse Avec […]...
- L’église d’Arona On est moins seul au fond d’une église déserte : De son père inquiet c’est la porte entr’ouverte ; Lui […]...
- Là-haut là-haut sur ces montagnes Là-haut là-haut sur ces montagnes Il y avait un doux berger Qui disait dans son langage Qu’il voulait se marier. […]...
- Sous un berceau de fleurs, un bel enfant repose Sous un berceau de fleurs, un bel enfant repose Dans les bras maternels, – deux ivoires polis. Vermeil, demi-penché, l’on […]...
- A monsieur Vitart Le soleil est toujours riant, Depuis qu’il part de l’orient Pour venir éclairer le monde. Jusqu’à ce que son char […]...
- El Desdichado Je suis le Ténébreux, – le Veuf, – l’Inconsolé, Le Prince d’Aquitaine à la Tour abolie : Ma seule Étoile […]...
- Dans le silencieux automne Dans le silencieux automne D’un jour mol et soyeux, Je t’écoute en fermant les yeux, Voisine monotone. Ces gammes de […]...
- Le chêne abandonné Dans la tiède forêt que baigne un jour vermeil, Le grand chêne noueux, le père de la race, Penche sur […]...
- J’étais un faible enfant qu’elle était grande et belle J’étais un faible enfant qu’elle était grande et belle ; Elle me souriait et m’appelait près d’elle. Debout sur ses […]...
- La chasse Le quadrige, au galop de ses étalons blancs, Monte au faîte du ciel, et les chaudes haleines Ont fait onduler […]...