Pleurant amèrement mon douloureux servage
Pleurant amèrement mon douloureux servage
Qui tient mon corps mal sain, mon esprit en souci,
Le coeur comblé d’amer, le visage transi,
Cachant l’ombre de vie en une morte image,
Je cherche vainement qui l’esprit me soulage ;
Le médecin du corps, j’éprouve vain aussi,
D’un front saturnien, d’un renfrogné sourcil,
Je trouve tout ami en amitié volage.
Voyant donc mes malheurs croître en infinité,
N’éprouvant rien qu’ennui, peine et adversité,
Un céleste désir élève ma pensée,
Disant, il ne faut plus en la poudre gésir,
Il faut chercher au ciel le bienheureux plaisir.
« N’espère pas salut en une nef cassée. »
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- De l’amant douloureux Avant mes jours mort me faut encourir Par un regard, dont m’as voulu férir, Et ne te chaut de ma […]...
- Sous un oeil languissant et pleurant à demi Sous un oeil languissant et pleurant à demi, Sous un humble maintien, sous une douce face, Tu cache un faux […]...
- Ceux qui liront ces vers qu’en pleurant j’ay chantez Ceux qui liront ces vers qu’en pleurant j’ay chantez, Non pour gloire ou plaisir, ains forcé du martire, Voyans par […]...
- Or voy-je bien qu’il faut vivre en servage Or voy-je bien qu’il faut vivre en servage, A dieu ma liberté : Dans les liens de l’amoureux cordage Je […]...
- L’on ne voit rien que feux, l’air est tout enflammé Sur les feux de la Saint-Jean L’on ne voit rien que feux, l’air est tout enflammé, Le ciel est tout […]...
- Avant que mon désir douloureux soit comblé Avant que mon désir douloureux soit comblé D’un amour qui l’apaise enfin ou dont je meure, Entendrai-je souvent encor la […]...
- Si les pleurs douloureux, si les tristes complaintes Si les pleurs douloureux, si les tristes complaintes, Si les mortels sanglots, si les regrets cuisants, Si les fières fiertés, […]...
- Baif, qui, comme moi, prouves l’adversité Baif, qui, comme moi, prouves l’adversité, Il n’est pas toujours bon de combattre l’orage, Il faut caler la voile, et […]...
- De Sponde, ton malheur fut ta félicité De Sponde, ton malheur fut ta félicité, Tu fus, abandonnant la vanité mondaine, De son incertitude une preuve certaine, Et […]...
- Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Du milieu de mon corps tirent cruellement Mon coeur qui bat encor’ et […]...
- Sonnet Que le monde est constant en instabilité, Si l’on jouit d’une aise, au moins de l’apparence, Tantôt le sort muable […]...
- Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage Pour troubler mes désirs et mon contentement, Il semblait qu’à l’envi d’un si […]...
- Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance, Car tu m’as déchargé du faix de mes douleurs, Tu as éteint […]...
- Qui d’un poëte entend suivre la trace Qui d’un poëte entend suivre la trace En traduisant, et proprement rimer, Ainsi qu’il faut la diction limer, Et du […]...
- J’aime la liberté, et languis en service J’aime la liberté, et languis en service, Je n’aime point la cour, et me faut courtiser, Je n’aime la feintise, […]...
- Je vis l’oiseau qui le soleil contemple Je vis l’oiseau qui le soleil contemple D’un faible vol au ciel s’aventurer, Et peu à peu ses ailes assurer, […]...
- Doucette voix qui confortes mon âme Doucette voix qui confortes mon âme, Oeil gracieux qui réjouis le mien, Front de relief où gît mon entretien, Sucré […]...
- Solitaire et pensif, dans un bois écarté Solitaire et pensif, dans un bois écarté, Bien loin du populaire et de la tourbe épaisse, Je veux bâtir un […]...
- Romance de Chérubin AIR : Malbrough s’en va-t-en guerre PREMIER COUPLET Mon coursier hors d’haleine, (Que mon coeur, mon coeur a de peine!) […]...
- Ô l’ai je dict? helas! l’ai je songé? Ô l’ai je dict? helas! l’ai je songé? Ou si, pour vrai, j’ai dict blaspheme telle? Ça, faulce langue, il […]...
- Le vase brisé Le vase où meurt cette verveine D’un coup d’éventail fut fêlé ; Le coup dut effleurer à peine : Aucun […]...
- Du cerf qui se voit en la fontaine En la claire fontaine Un cerf se regardait, Et la grandeur hautaine Des cornes étendait. Ses cornes donc prisa Pour […]...
- Cependant que tu suis le lièvre par la plaine Cependant que tu suis le lièvre par la plaine, Le sanglier par les bois et le milan par l’air, Et […]...
- C’est faict, mon coeur, quitons la liberté C’est faict, mon coeur, quitons la liberté. Dequoy meshuy serviroit la deffence, Que d’agrandir et la peine et l’offence? Plus […]...
- Au large Comme la nuit est lointainement pleine De silencieuse infinité claire! Pas le moindre écho des gens de la terre, Sous […]...
- Berceuse à Hélène Je suis triste, ma reine, Que mon coeur, mon coeur a de peine, Je suis triste, ma reine, D’être si […]...
- Amour Je ne crains pas les coups du sort, Je ne crains rien, ni les supplices, Ni la dent du serpent […]...
- Épître Si Dieu m’a Christ pour chef donné, Faut-il que je serve autre maître? S’il m’a le pain vif ordonné, Faut-il […]...
- Ce n’est pas moy qui sçait d’une voix feinte Ce n’est pas moy qui sçait d’une voix feinte, Ou d’un semblant traitrement deguisé, Feindre mon cueur d’un amour embrasé, […]...
- J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante De maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux, Diane, et vois au fond mon […]...