Tu te verras ton ivoire crêper
Tu te verras ton ivoire crêper
Par l’outrageuse et tardive vieillesse.
Lors sans pouvoir en rien participer
D’aucune joie et humaine liesse,
Je n’aurai eu de ta verte jeunesse,
Que la pitié n’a su à soi ployer
Ni du travail qu’on m’a vu employer
A soutenir mes peines éphémères
Comme Apollon, pour mériter loyer,
Sinon rameaux et feuilles très amères.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- In memoriam J. G. M M. C. M. III. Dormez, ami ; demain votre âme Prendra son vol plus haut. Dormez, mais comme le gerfaut, […]...
- Stances J’ay varié ma vie en devidant la trame Que Clothon me filoit entre malade et sain, Maintenant la santé se […]...
- Fragment d’ivoire Doux pâtre qui survit Tendrement à son rôle Avec sur son épaule Un débris de brebis. Doux pâtre qui survit […]...
- Tour d’ivoire (V) Mais geai qui paon se rêve aux plumes, Haut, ces tours sont-ce mes juchoirs? D’îles de Pâques aux fleurs […]...
- Madrigal (sur un carnet d’ivoire) Mes vers, sur les lames d’ivoire De votre carnet, font semblant D’imiter la floraison noire Des cheveux sur votre cou […]...
- En quelle nuit, de ma lance d’ivoire En quelle nuit, de ma lance d’ivoire, Au mousse bout d’un corail rougissant, Pourrai-je ouvrir ce boutin languissant, En la […]...
- Un ivoire vivant, une neige animée Un ivoire vivant, une neige animée, Fait que mon oeil ravi ne s’en peut retirer. Ô main victorieuse, apprise à […]...
- Je vis haut élevé sur colonnes d’ivoire Je vis haut élevé sur colonnes d’ivoire, Dont les bases étaient du plus riche métal, A chapiteaux d’albâtre et frises […]...
- Chaste soeur d’Apollon dont je suis éclairé Chaste soeur d’Apollon dont je suis éclairé Le jour comme la nuit, déité redoutable Que la force d’Amour a connue […]...
- Sort inique et cruel! le triste laboureur Sort inique et cruel! le triste laboureur Qui s’est arné* le dos à suivre sa charrue, Qui sans regret semant […]...
- Que me fuis-tu? Mille Nymphes me cherchent Que me fuis-tu? Mille Nymphes me cherchent Les Muses m’ont apporté leurs presens, J’ay de Venus les verds myrtes plaisans, […]...
- La cigale Ô Cigale, née avec les beaux jours, Sur les verts rameaux dès l’aube posée, Contente de boire un peu de […]...
- De tout ce gala de province De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et […]...
- Les feuilles mortes Simone, allons au bois : les feuilles sont tombées ; Elles recouvrent la mousse, les pierres et les sentiers. Simone, […]...
- Ange divin, qui mes plaies embaume Ange divin, qui mes plaies embaume, Le truchement et le héraut des dieux, De quelle porte es-tu coulé des cieux, […]...
- Les feuilles tombent Les feuilles tombent ; c’est l’automne Et mes jours s’en vont au tombeau, Il n’est plus de mal qui m’étonne, […]...
- Melancholia (extrait) … Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit? Ces doux êtres pensifs que la fièvre […]...
- Misérable désert en glaces éternelles Misérable désert en glaces éternelles, Figure des enfers et séjour des démons, Pourquoi demeurez-vous dans le flanc de ces monts? […]...
- Que tu es Cicéron Que tu es Ciceron un affetté menteur, Qui dis, qu’il n’y a mal sinon que l’infamie, Si tu portois celui […]...
- Conte les ans, les mois, les heures et les jours Conte les ans, les mois, les heures et les jours Et les points de ta vie, et me dis, malhabile, […]...
- La brise émeut les rameaux bruns La brise émeut les rameaux bruns, L’aube déjà blanchit le store ; Tout devient rose, c’est l’aurore! Le palais s’emplit […]...
- Que servirait nier chose si reconnue Que servirait nier chose si reconnue? Je l’avoue, il est vrai, mon amour diminue, Non pour objet nouveau qui me […]...
- Vien ça, vien friandelette Vien ça, vien friandelette, Vien qu’en esbas amoureux Ce beau printemps vigoureux, Ma belle Francinelette, Nous passions libres de soin, […]...
- Mascarade de la Foire S. Germain Aux Dames. Ô malheur du temps où nous sommes! Je suis le plus adroit des hommes Et suis reduit à […]...
- Si je trépasse entre tes bras, Madame Si je trépasse entre tes bras, Madame, Il me suffit, car je ne veux avoir Plus grand honneur, sinon que […]...
- Sur les longues veilles L’astre qui fait le jour dort dans le sein des eaux, Un silence profond règne en toutes les plaines, Et […]...
- L’Hellade Puisque de mes destins l’arrêt est prononcé Et qu’aux profanes cris de la grande adultère, J’aurai d’un sang trop pur […]...
- Tu ne crains la fureur de ma plume animée Tu ne crains la fureur de ma plume animée, Pensant que je n’ai rien à dire contre toi, Sinon ce […]...
- Le berger respectueux Chantons les amours de Lubin, Nuit et jour il soupire en vain : Hélas! sans espérance. Lise, pourtant, l’aime en […]...
- Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève, Éveillé par l’aurore, ou par la fin d’un rêve, Ou […]...