A Clement Marot
D’un seul malheur se peult lamenter celle
En qui tout l’heur des astres est compris
C’est (ô Clement) que tu ne fuz espris
Premier que moy de sa vive estincelle.
Son nom cogneu par ta veine immortelle,
Qui les vieux passe, et les nouveaux espritz,
Apres mil ans seroit en plus grand pris
Et la rendroit le temps tousjours plus belle.
Peussé je en toy mettre au moins de ma flamme,
Ou toy en moy de ton entendement,
Tant qu’il suffit à louer telle Dame,
Car estans telz, nous faillons grandement :
Toy de pouvoir un aultre subject prendre,
Moy d’oser tant sans forces entreprendre.
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