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Poèmes en français


Ce n’est pas moy qui sçait d’une voix feinte

Ce n’est pas moy qui sçait d’une voix feinte,
Ou d’un semblant traitrement deguisé,
Feindre mon cueur d’un amour embrasé,
Pour à tous vents la flamme en estre esteinte.
Autre’que moy d’une menteuse plainte
Aura l’honneur des dames abusé,
Car sois-je pris, ou sois-je refusé,
J’ayme tousjours d’une amitié plus sainte.
Et si chantant d’une debile voix,
Ou si pleurant devant vous quelque fois,
J’ay decelé mon amour et ma peine,
Asseurez-vous que le cueur qui sentoit
Un plus grand mal, mon chant ne desmentoit :
Ne rendez donc mon espérance vaine.


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Poeme Ce n’est pas moy qui sçait d’une voix feinte - Olivier de Magny
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