Superbes monuments de l’orgueil des humains
Sonnet
Superbes monuments de l’orgueil des humains,
Pyramides, tombeaux dont la vaine structure
A témoigné que l’art, par l’adresse des mains
Et l’assidu travail, peut vaincre la nature :
Vieux palais ruinés, chefs-d’oeuvre des Romains
Et les derniers efforts de leur architecture,
Colisée, où souvent ces peuples inhumains
De s’entr’assassiner se donnaient tablature :
Par l’injure des ans vous êtes abolis,
Ou du moins, la plupart, vous êtes démolis ;
Il n’est point de ciment que le temps ne dissoude.
Si vos marbres si durs ont senti son pouvoir,
Dois-je trouver mauvais qu’un méchant pourpoint noir,
Qui m’a duré deux ans, soit percé par le coude?
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Sacrés murs du Soleil où j’adorai Philis Sacrés murs du Soleil où j’adorai Philis, Doux séjour où mon âme était jadis charmée, Qui n’est plus aujourd’hui sous […]...
- Une promenade au Jardin des Plantes Sonnet Sous ces arbres chéris, où j’allais à mon tour Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine, Sous […]...
- Vous êtes jeune et belle Sonnet Vous êtes jeune et belle, et vos lèvres rieuses N’ont que charmants souris tout fraîchement éclos ; Le temps […]...
- Ouy, c’est un Pedant, c’est un sot Sonnet Ouy, c’est un Pedant, c’est un sot, Et le plus grand qui soit en France. Quand il profere une […]...
- Sonnet (Avec la manière de s’en servir) Réglons notre papier et formons bien nos lettres : Vers filés à la main et d’un pied uniforme, Emboîtant bien […]...
- La fable et la vérité La vérité, toute nue, Sortit un jour de son puits. Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ; […]...
- Sur un mai Ce mai que j’ai planté, belle pour qui j’endure Et qui trop m’avez fait endurer sans raison, Quelque chose a […]...
- L’homme et la mer Homme libre, toujours tu chériras la mer! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement […]...
- La belle en deuil Que vous avez d’appas, belle Nuit animée! Que vous nous apportez de merveille et d’amour! Il faut bien confesser que […]...
- A une médisante On le m’a dit, dague à rouelle, Que de moi en mal vous parlez : Le vin que si bien […]...
- Le coeur Mon coeur tendu de lierre odorant et de treilles, Vous êtes un jardin où les quatre saisons Tenant du buis […]...
- Le teint Vous êtes brune et pourtant blonde, Vous êtes blonde et pourtant brune… Aurais-je l’air, aux yeux du monde, D’arriver tout […]...
- Vous faites voir des os quand vous riez, Heleine Sonnet Vous faites voir des os quand vous riez, Heleine, Dont les uns sont entiers et ne sont gueres blancs […]...
- Stances marotiques à mon esprit Non mon esprit vous n’êtes sot, Mais onc ne fûtes Philosophe, Point n’est sagesse votre lot, Pourtant ne manquez pas […]...
- J’adore la banlieue avec ses champs en friche J’adore la banlieue avec ses champs en friche Et ses vieux murs lépreux, où quelque ancienne affiche Me parle de […]...
- Perce-neige Radieuses apothéoses Du soleil d’or et du ciel bleu, Fraîche gloire des printemps roses, Pourquoi donc durez-vous si peu? Pourquoi […]...
- Supplication Sonnet Tes yeux, impassibles sondeurs D’une mer polaire idéale, S’éclairent parfois des splendeurs Du rire, aurore boréale. Ta chevelure, en […]...
- Aux dix mille années Ces barbares, écartant le bois, et la brique et la terre, bâtissent dans Le roc afin de bâtir éternel! Ils […]...
- Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret Vous êtes calme, vous voulez un voeu discret, Des secrets à mi-voix dans l’ombre et le silence, Le coeur qui […]...
- Sur une coquette Une foule d’amants, que chez vous on tolère, De vos facilités cherche à s’avantager ; La patience même en serait […]...
- La brise émeut les rameaux bruns La brise émeut les rameaux bruns, L’aube déjà blanchit le store ; Tout devient rose, c’est l’aurore! Le palais s’emplit […]...
- Ah! Vous êtes mes soeurs, les âmes qui vivez Ah! Vous êtes mes soeurs, les âmes qui vivez Dans ce doux nonchaloir des rêves mi-rêvés Parmi l’isolement léthargique des […]...
- Vous me dites toujours où tendent mes desseins Vous me dites toujours où tendent mes desseins, Et pourquoi je vous aime et vous rends du service : Vous […]...
- Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux Beaux yeux, sorciers et doux, mes uniques flambeaux, Flambeaux, ah! qu’ai-je dit? c’est trop peu, mais vous êtes Deux astres […]...
- Chère beauté Chère beauté que mon âme ravie Comme son pôle va regardant, Quel astre d’ire et d’envie Quand vous naissiez marquait […]...
- Trop tard Il a parlé. Prévoyante ou légère, Sa voix cruelle et qui m’était si chère A dit ces mots qui m’atteignaient […]...
- Je ne vous ferai pas de vers Sonnet Je ne vous ferai pas de vers, Madame, blonde entre les blondes, Vous réduiriez trop l’univers, Vous seriez reine […]...
- A Ninon Avec tout votre esprit, la belle indifférente, Avec tous vos grands airs de rigueur nonchalante, Qui nous font tant de […]...
- Au Duc d’Anjou Precieux et Royal Bijou, Second joyau de la Couronne, Present du Ciel, beau Duc d’Anjou, Me prendrez-vous, si je me […]...
- L’aube est moins claire L’aube est moins claire, l’air moins chaud, le ciel moins pur ; Le soir brumeux ternit les astres de l’azur. […]...