L’anneau madré qui le doigt environne
L’anneau madré qui le doigt environne,
Le petit doigt de vôtre main senestre
Par sa rondeur, le parfait de son estre,
L’heureuse fin de nos amours couronne.
Pourquoy est-ce que souvent je m’étonne
D’avoir mon coeur en si bon lieu pu mettre,
Que je n’en soy’ aucunement plus maistre,
Et moins de moy, qui le vous abandonne?
Faites ainsi du vôtre en mon endroit,
Dame, pour qui ma jeunesse voudroit
Les passions d’Ixion endurer.
Envoyés moy, si voulés que je vive,
L’un de ces deux : ou n’en seriés hastive,
Rien ne me sert de le plus esperer.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Le doigt de la femme Dieu prit sa plus molle argile Et son plus pur kaolin, Et fit un bijou fragile, Mystérieux et câlin. Il […]...
- Nuages qu’un beau jour à présent environne Nuages qu’un beau jour à présent environne, Au-dessus de ces champs de jeune blé couverts, Vous qui m’apparaissez sur l’azur […]...
- Augmentez mes tourments, faites languir mon âme Augmentez mes tourments, faites languir mon âme, Joignez votre mépris aux rigueurs de mon sort, Au lieu de votre objet […]...
- Ô prompt à croire et tardif à savoir Ô prompt à croire et tardif à savoir Le vrai, qui tant clairement se peut voir, A votre coeur reçu […]...
- Pétition d’un voleur à un roi voisin Sire, de grâce, écoutez-moi : Sire, je reviens des galères… Je suis voleur, vous êtes roi, Agissons ensemble en bons […]...
- Enfin, l’Amour cruel à tel point m’a rangé Enfin, l’Amour cruel à tel point m’a rangé Que ma triste dépouille en cendre est convertie, Et votre cruauté ne […]...
- Je mesurais pas à pas, et la plaine Je mesurais pas à pas, et la plaine, Et l’infini de votre cruauté, Et l’obstiné de ma grand’ loyauté Et […]...
- Pour donner de ma foi les preuves manifestes Pour donner de ma foi les preuves manifestes, Mon âme en vous servant est tombée en langueur, Amour, crainte et […]...
- Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage, Vous le verriez sanglant, transpercé mille fois, Tout brûlé, crevassé, vous […]...
- L’orgueil Bel orgueil qui logez au sein des âmes hautes Et qui soufflez ainsi que le vent dans les tours, Afin […]...
- Le Mai Maintenant que l’Amour renaît heureusement Et qu’à ce beau printemps il commande qu’on plante D’un Mai long et dressé la […]...
- Les vieux papillons Un mois s’ensauve, un autre arrive. Le temps court comme un lévrier. Déjà le roux genévrier A grisé la première […]...
- La mort du moine Voici venir les tristes frères Vers la cellule où tu te meurs. Ton esprit est plein de clameurs Et de […]...
- Encore un peu ta bouche en pleurs Encore un peu ta bouche en pleurs, encore un peu Tes mains contre mon coeur et ta voix triste et […]...
- Ôtez la rouille et il se formera un vase très pur Hélas! mon coeur est plein de rouille, Que cause ma propriété : Si j’ai de vos dons, je les souille […]...
- Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance Qu’une arquebuse à roue, et vos sourcils voûtés, Ce sont deux arcs […]...
- La montre Deux fois je regarde ma montre, Et deux fois à mes yeux distraits L’aiguille au même endroit se montre ; […]...
- Les cinq doigts de la main Le pouce est ce gras cabaretier flamand, d’humeur Goguenarde et grivoise, qui fume sur sa porte, à L’enseigne de la […]...
- Marie, qui voudrait votre beau nom tourner Marie, qui voudrait votre beau nom tourner, Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie, Faites cela vers moi dont votre […]...
- Le Gland et la Citrouille Dieu fait bien ce qu’il fait. Sans en chercher la preuve En tout cet Univers, et l’aller parcourant, Dans les […]...
- A Madame M Vous m’envoyez, belle Emilie, Un poulet bien emmailloté ; Votre main discrète et polie L’a soigneusement cacheté. Mais l’aumône est […]...
- Chanson de Gavroche Monsieur Prudhomme est un veau Qui s’enrhume du cerveau Au moindre vent frais qui souffle. Prudhomme, c’est la pantoufle Qu’un […]...
- Je ne refuse point qu’en si belle jeunesse Je ne refuse point qu’en si belle jeunesse De mille et mille amants vous soyez la maîtresse, Que vous n’aimiez […]...
- Pour une jalousie enragée dans un roman Destins, faites-moi voir une ville allumée, Toute pleine d’horreur, de carnage et de bruit, Où l’inhumanité d’une orgueilleuse armée Triomphe […]...
- Craignez-vous pour vos vers la censure publique? Craignez-vous pour vos vers la censure publique? Soyez-vous à vous-même un sévère critique. L’ignorance toujours est prête à s’admirer. Faites-vous […]...
- Puisque mon espérance est à l’extrémité Puisque mon espérance est à l’extrémité, Triste et cruelle fin de vous tant désirée, Puisque vous me voyez par votre […]...
- Heureuse fut, Seigneur, cettre troupe choisie Heureuse fut, Seigneur, cettre troupe choisie Qui vous vid à ce coup remonter dans les Cieux, Mais d’un bien plus […]...
- Pour Madame la comtesse de La Suze Le ciel joint rarement l’esprit à la beauté. Vous avez l’un et l’autre en un degré suprême, Et c’est, à […]...
- Espoir timide Chère âme, si l’on voit que vous plaignez tout bas Le chagrin du poète exilé qui vous aime, On raillera […]...
- Non pour ce qu’un grand roi ait été votre père Non pour ce qu’un grand roi ait été votre père, Non pour votre degré et royale hauteur, Chacun de votre […]...