Non, non, je m’en dédis
Non, non, je m’en dédis, je suis tien, ma maîtresse,
Je suis tien, je le suis et le serai toujours.
Jusqu’à ce que la mort aura borné mes jours,
Et même après la mort, si l’amour ne nous laisse.
J’ai mille fois juré, fâché de ta rudesse,
De couper le chemin à mes longues amours :
Mais toujours mon désir ressort tout au rebours,
Et tant que je te fuis, tant plus l’amour m’oppresse.
Ô serments d’amoureux! Ô que vous êtes vains!
Et vous petits courroux et vous petits dédains
Vous semblez aux soufflets dont un feu se rallume,
Ayant sa flamme éteint: car ainsi peu à peu
Vous tuez d’un soufflet la flamme à notre feu,
Afin que dans nos coeurs plus ardent il s’allume.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté Ô doux regards, ô yeux pleins de beauté, Petits jardins pleins de fleurs amoureuses Où sont d’Amour les flèches dangereuses, […]...
- Pace non trovo, et non ho do far guerra Paix je ne trouve, et n’ay dont faire guerre : J’espere et crain, je brulle, et si suis glace Je […]...
- Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur De […]...
- Amour, adieu Amour, adieu, je prends congé de toi Amour, adieu, je m’en vais, je te laisse, Je ne veux plus aimer […]...
- Vous me dites toujours où tendent mes desseins Vous me dites toujours où tendent mes desseins, Et pourquoi je vous aime et vous rends du service : Vous […]...
- Du content en amours Là me tiendrai, où à présent me tien, Car ma maîtresse au plaisant entretien M’aime d’un coeur tant bon et […]...
- L’âme errante Je suis la prière qui passe Sur la terre où rien n’est à moi ; Je suis le ramier dans […]...
- Premières feuilles Vous vous tendez vers moi, vertes petites mains des arbres, Vertes petites mains des arbres du chemin. Pendant que les […]...
- L’âpre fureur de mon mal véhément L’âpre fureur de mon mal véhément Si hors de moi m’étrange et me retire Que je ne sais si c’est […]...
- Mes yeux Mes yeux, vous m’êtes superflus ; Cette beauté qui m’est ravie, Fut seule ma vue et ma vie, Je ne […]...
- A son livre Mon livre (et je ne suis sur ton aise envieux), Tu t’en iras sans moi voir la Cour de mon […]...
- Tantôt pour vous trouver entrant en votre salle Tantôt pour vous trouver entrant en votre salle J’ai vu entre plusieurs votre image et tableau Qui montre au naturel […]...
- Une amoureuse flamme Une amoureuse flamme Consume mes beaux jours ; Ah! la paix de mon âme A donc fui pour toujours! Son […]...
- Le poème Le soleil est ma chair, le soleil est mon coeur, Le coeur du ciel, mon coeur saignant qui vous fait […]...
- Les oreilles d’Amaranthe Oreilles, la nature en coquillant qui gire Vos petits ronds voutés de long et de travers, Fait en vous un […]...
- Sur le retour d’Hélène à Paris L’Amour de mes pensers, comme de son pinceau, Vous peint à mon esprit, si je clos ma paupière Je vous […]...
- À une dame qui lui demandait des énigmes Je suis en même temps et de glace et de flamme, La crainte et le désir accompagnent mes pas, Ma […]...
- Le flambeau vivant Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières, Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, […]...
- C’est une ardeur d’autant plus violente C’est une ardeur d’autant plus violente, Qu’elle ne peut par Mort ni temps périr : Car la vertu est d’une […]...
- Adieu Hélas! je n’étais pas fait pour cette haine Et pour ce mépris plus forts que moi que j’ai. Mais pourquoi […]...
- L’oisiveté des délicates plumes L’oisiveté des délicates plumes, Lit coutumier, non point de mon repos, Mais du travail, où mon feu tu allumes, Souventes […]...
- Quand je la vois briller sous un voile funeste Quand je la vois briller sous un voile funeste, Comme une autre Diane, au milieu de la nuit, Quelle est […]...
- Heure d’automne C’est bien mon deuil, le tien, ô l’automne dernière! Râles que roule, au vent du nord, la sapinière, Feuillaison d’or […]...
- Cloris, lorsque je songe, en te voyant si belle Elégie Cloris, lorsque je songe, en te voyant si belle, Que ta vie est sujette à la loi naturelle, Et […]...
- L’autre jour inspiré d’une divine flamme Sonnet L’autre jour inspiré d’une divine flamme, J’entrai dedans un temple, où tout religieux, Examinant de près mes actes vicieux, […]...
- Si la vierge Erigone, Andromède, et Cythère Si la vierge Erigone, Andromède, et Cythère, Astres pleins d’amitié, bénins et gracieux, Font le ciel plus aimable, et l’embellissent […]...
- De l’efficace des clartés divines et de la faiblesse des nôtres Je ne suis rien, mon Dieu, je ne suis que ténèbres, Si vos vives […]...
- A Etienne du temple Tant est subtil, et de grande efficace Le tien esprit, qu’il n’est homme qui fasse Chose qui plus honneur et […]...
- J’ayme qui m’ayme, autrement non J’ayme qui m’ayme, autrement non ; Et non pour tant, je ne hay rien, Mais vouldroye que tout fust bien, […]...
- Mômerie des cinq postes d’Amour LE PREMIER POSTE Amour, craignant qu’ayez abandonné Lui et son train, en éloignant sa cour, Soudainement m’a ce paquet donné, […]...