Elle règne

Le soir était plus doux que l’ombre d’une fleur.
J’entrai dans l’ombre ainsi qu’en un parfait asile.
La voix, récompensant mon attente docile,
Me chuchota: « Vois le palais de la douleur ».

Mes yeux las s’enchantaient du violet, couleur
Unique car le noir dominait. Immobile
La douleur demeurait assise, très tranquille.
J’admirais l’unité de sa grande pâleur.

Mon coeur se resserait dans un étau funeste,
Et j’allais m’éloigner, lorsqu’elle me dit : reste,
Aussitôt j’entendis prolonger un sanglot.

Dans la salle du trône, un clair de lune blême
Envahissait la nuit, comme un rocher le flot,
Et la Douleur régnait, implacable et suprême.

(1 votes, average: 5,00 out of 5)

Versets similaires:

Chanson : Helas! elle s’en va Helas! elle s’en va : je ne la verray plus ; A ma juste douleur il faut bien que je […]...

Du Roy Henry au commencement de son regne J’estois assis au meilleu des neuf seurs, Libre et distraict des pensees mortelles, Si commencea à chanter l’une d’elles, Chant […]...

Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer Elle est gaie et pensive ; elle nous fait songer À tout ce qui reluit malgré de sombres voiles, Aux […]...

Qu’elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée Qu’elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée La Vesprée! Ses funéraires los enamourent les choses Trop moroses. En […]...

Elle m’a dit : Par refus ou tourment Elle m’a dit : « Par refus ou tourment Je vous ferai laisser votre entreprise. » Mais Amour dit : « Aimez la […]...

Elle pleurait, toute pâle de crainte Elle pleurait, toute pâle de crainte, Lors que la Mort sa moitié menaçait, Et tellement l’air de cris remplissait Que […]...

Elle était déchaussée, elle était décoiffée Elle était déchaussée, elle était décoiffée, Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ; Moi qui passais par là, […]...

Pourquoi mon âme est-elle triste? Pourquoi gémis-tu sans cesse, O mon âme? réponds-moi! D’où vient ce poids de tristesse Qui pèse aujourd’hui sur toi? Au […]...

Elle (2) Mon Dieu! si elle allait mourir! Si la pelle allait la couvrir, Avec son bec de bois qui ramasse la […]...

Elle (1) Vous ne savez son nom? – Celle pour qui je chante La vie d’amour de feu, puis après est mourante […]...

La Julie où est-elle? La Julie où est-elle? Dans sa chambrette. Que fait-elle? Des dentelles. Pour qui? Pour son petit. Où est-il? A la […]...

Cette lumière peut-elle Cette lumière peut-elle Tout un monde nous rendre? Est-ce plutôt la nouvelle Ombre, tremblante et tendre, Qui nous rattache à […]...

Elle s’avance, comme je viens Elle s’avance, comme je viens, A petits pas, dans le silence, La belle nuit bleue ; regarde-moi bien, Elle s’avance […]...

Comme elle chante Comme elle chante Dans ma voix, L’âme longtemps murmurante Des fontaines et des bois! Air limpide du paradis, Avec tes […]...

Jeanne chante ; elle se penche Jeanne chante ; elle se penche Et s’envole ; elle me plaît ; Et, comme de branche en branche, Va […]...

Elle avait pris ce pli Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin De venir dans ma chambre un peu chaque matin; Je l’attendais […]...

Ses mains qu’elle tend Ses mains qu’elle tend comme pour des théurgies, Ses deux mains pâles, ses mains aux bagues barbares ; Et toi […]...

Elle passe des heures émues Elle passe des heures émues Appuyée à sa fenêtre, Tout au bord de son être, Distraite et tendue. Comme les […]...

Quand elle vit à la Mort déployer Quand elle vit à la Mort déployer L’impiteux trait pour son voisin occire, En permettant à la pitié d’élire Siège […]...

Combien elle est facilement ravie Combien elle est facilement ravie Avec ses yeux d’extase ignée ; Elle, la douce et résignée Si simplement devant la […]...

Ô jour qui meurs à songer d’elle Ô jour qui meurs à songer d’elle Un songe sans raison, Entre les plis du noir gazon Et la rouge […]...

Je publiëray ce bel esprit qu’elle a Je publiëray ce bel esprit qu’elle a, Le plus posé, le plus sain, le plus seur, Le plus divin, le […]...

Tant je l’aimais qu’en elle encor je vis Tant je l’aimais qu’en elle encor je vis Et tant la vis, que malgré moi, je l’aime Le sens, et […]...

Pour elle-même N’égalons point cette petite, Aux déesses que nous récite L’histoire des siècles passés. Tout cela n’est qu’une chimère : Il […]...

La douce nuit vers elle est venue La douce nuit vers elle est venue, Et dans le sommeil de ses yeux Les étoiles sont apparues. Aucune autre […]...

Elle était pâle, et pourtant rose Elle était pâle, et pourtant rose, Petite avec de grands cheveux. Elle disait souvent : je n’ose, Et ne disait […]...

Elle est malaade, helas! que faut-il que je face Elle est malaade, helas! que faut-il que je face? Quel confort, quel remede? Ô cieux, et vous m’oyez Et tandis […]...

Certe, elle n’était pas femme et charmante en vain Certe, elle n’était pas femme et charmante en vain, Mais le terrestre en elle avait un air divin. Des flammes […]...

Vois, cette branche est rude, elle est noire Ô les tendres propos et les charmantes choses Que me disait Aline en la saison des roses! Doux zéphyrs qui […]...

Cousinons la cousine, elle est cointe et jolie Cousinons la cousine, elle est cointe et jolie, Elle aime à cousiner, et ne refuse rien Au cousin cousinant, qui […]...