Auteur Théodore Agrippa D’ Aubigné

 » Eh bien! vous, conseillers de grandes compagnies, Fils d’Adam qui jouez et des biens et des vies, Dites vrai, […]

Je sens bannir ma peur et le mal que j’endure, Couché au doux abri d’un myrte et d’un cyprès, Qui […]

Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage, Vous le verriez sanglant, transpercé mille fois, Tout brûlé, crevassé, vous […]

… Tout cela qui sent l’homme à mourir me convie, En ce qui est hideux je cherche mon confort : […]

Dans le parc de Thalcy, j’ai dressé deux plançons Sur qui le temps faucheur ni l’ennuyeuse estorse* Des filles de […]

Diane, ta coutume est de tout déchirer, Enflammer, débriser, ruiner, mettre en pièces, Entreprises, desseins, espérances, finesses, Changeant en désespoir […]

Les lys me semblent noirs, le miel aigre à outrance, Les roses sentir mal, les oeillets sans couleur, Les myrtes, […]

Pressé de désespoir, mes yeux flambants je dresse À ma beauté cruelle, et baisant par trois fois Mon poignard nu, […]

Voici la mort du ciel en l’effort douloureux Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux. Le ciel […]

Puisque le cors blessé, mollement estendu Sur un lit qui se courbe aux malheurs qu’il suporte Me faict venir au […]

Sous un oeil languissant et pleurant à demi, Sous un humble maintien, sous une douce face, Tu cache un faux […]

Quand du sort inhumain les tenailles flambantes Du milieu de mon corps tirent cruellement Mon coeur qui bat encor’ et […]

Dans l’épais des ombres funèbres, Parmi l’obscure nuit, image de la mort, Astre de nos esprits, sois l’étoile du Nord, […]

A longs filets de sang ce lamentable corps Tire du lieu qu’il fuit le lien de son âme, Et séparé […]

Enfants de vanité, qui voulez tout poli, Qui le style saint ne semble assez joli, Qui voulez tout coulant, et […]

A l’éclair violent de ta face divine, N’étant qu’homme mortel, ta céleste beauté Me fit goûter la mort, la mort […]

… Quand mon esprit jadis sujet à ta colère Aux Champ Élysiens achèvera mes pleurs, Je verrai les amants qui […]

Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n’aimez lire Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre […]

Le Soleil couronné de rayons et de flammes Redore nostre aube à son tour : Ô sainct Soleil des Saincts, […]

Vous qui avez écrit qu’il n’y a plus en terre De nymphe porte-flèche errante par les bois, De Diane chassante, […]

Ô divine Inconstance, aie pitié de moi Guéris en me blessant ma plaie et mon émoi, Pardonne le dépit de […]

Sus! que mon âme donc aille servir son âme Et que ce corps ne soit inutile à sa dame! Premièrement […]

Un clairvoyant faucon en volant par rivière Planait dedans le ciel, à se fondre apprêté Sur son gibier blotti. Mais […]

Mes volages humeurs, plus stériles que belles, S’en vont, et je leur dis :  » Vous sentez, hirondelles, S’éloigner la […]

Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelle Et qu’un douteux combat dérobe la douceur, Que de deux camps […]

Soubs la tremblante courtine De ces bessons arbrisseaux, Au murmure qui chemine Dans ces gazouillans ruisseaux, Sur un chevet touffu […]

… Voici la mort du ciel en l’effort douloureux Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux. Le […]

Ronsard si tu as su par tout le monde épandre L’amitié, la douceur, les grâces, la fierté, Les faveurs, les […]

Est-il donc vrai qu’il faut que ma vue enchantée Allume dans mon sein l’homicide désir Qui fait haïr ma vie, […]

En mieux il tournera l’usage des cinq sens. Veut-il suave odeur? il respire l’encens Qu’offrit jésus en croix, qui en […]

Oui, je suis proprement à ton nom immortel Le temple consacré, tel qu’en Tauroscytie Fut celui où le sang apaisait […]

Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civile Les débats des plus grands, du faible et du vainqueur De […]

Soupirs épars, sanglots en l’air perdus, Témoins piteux des douleurs de ma gêne, Regrets tranchants avortés de ma peine, Et […]

Mille baisers perdus, mille et mille faveurs, Sont autant de bourreaux de ma triste pensée, Rien ne la rend malade […]

Nos désirs sont d’amour la dévorante braise, Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs, Ses tenailles nos yeux, et […]

Quiconque sur les os des tombeaux effroyables Verra le triste amant, les restes misérables D’un coeur séché d’amour, et l’immobile […]

N’a doncques peu l’amour d’une mignarde rage, D’un malheur bien heureux, d’un malheureux bonheur Combattre votre ennui, et mêler la […]

En un petit esquif éperdu, malheureux, Exposé à l’horreur de la mer enragée, Je disputais le sort de ma vie […]

Sort inique et cruel! le triste laboureur Qui s’est arné* le dos à suivre sa charrue, Qui sans regret semant […]

Je brûle avec mon âme et mon sang rougissant Cent amoureux sonnets donnés pour mon martyre, Si peu de mes […]

Ainsi l’amour du Ciel ravit en ces hauts lieux Mon âme sans la mort, et le corps en ce monde […]

Dieu quel amas herissé de mutins, quel peuple ramassé! Ô que de folles rumeurs, et que de vaines fureurs! Ils […]

 » Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise, Qui, par eux mise en cendre et en masure mise, […]

… Usons ici le fiel de nos fâcheuses vies, Horriblant de nos cris les ombres de ces bois : Ces […]

J’ouvre mon estomac, une tombe sanglante De maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux, Diane, et vois au fond mon […]

N’est-ce point sans raison que ces champis désirent Etre sur les humains respectés en tous lieux, Car ils sont demi-dieux, […]

… Tout logis est exil ; les villages champêtres, Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres, Font une mine […]

Ce doux hiver qui égale ses jours A un printemps, tant il est aimable, Bien qu’il soit beau, ne m’est […]

… Mais quoi! déjà les Cieux s’accordent à pleurer, Le soleil s’obscurcit, une amère rosée Vient de gouttes de fiel […]

Arrière de moi vains mensonges, Veillants et agréables songes, Laissez-moi, que je dorme en paix : Car bien que vous […]