Adieux à la poésie
Allons, ange déchu, ferme ton aile rose ;
Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d’or ;
Il faut, du haut des cieux où tendait ton essor,
Filer comme une étoile, et tomber dans la prose.
Il faut que sur le sol ton pied d’oiseau se pose.
Marche au lieu de voler : il n’est pas temps encor ;
Renferme dans ton coeur l’harmonieux trésor ;
Que ta harpe un moment se détende et repose.
Ô pauvre enfant du ciel, tu chanterais en vain
Ils ne comprendraient pas ton langage divin ;
À tes plus doux accords leur oreille est fermée!
Mais, avant de partir, mon bel ange à l’oeil bleu,
Va trouver de ma part ma pâle bien-aimée,
Et pose sur son front un long baiser d’adieu!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- La jeune fille et l’ange de la poésie (extrait) – L’ange reste près d’elle ; il sourit à ses pleurs, Et resserre les noeuds de ses chaînes de […]...
- Adieux a la mer Murmure autour de ma nacelle, Douce mer dont les flots chéris, Ainsi qu’une amante fidèle, Jettent une plainte éternelle Sur […]...
- Les adieux Le temps m’appelle : il faut finir ces vers. A ce penser défaillit mon courage. Je vous salue, ô vallons […]...
- Le Songe de Vaux – Éloge de la Poésie » Ô vous qui m’écoutez, troupe noble et choisie, Ainsi qu’eux quelque jour vous vivrez d’ambrosie ; Mais Alcandre lui-même […]...
- Contre quelques-uns qui le blamaient de suivre la poésie D’où vient cela que l’envieuse rage, Qui les coeurs ronge, entreprend de blâmer Mes ans oisifs, et les vers un […]...
- Les adieux Adieu l’object qui feist premierement Tourner sur luy la force de mes yeulx, Le doulx maintien, l’honneste acoustrement, Armé, vestu […]...
- Les pieds nus de ma poésie Les pieds nus de ma poésie Ont peu de poids Cherche la trace de ses pas Sur cette eau tranquille […]...
- Adieux au monde J’aurai bientôt quatre-vingts ans : Je crois qu’à cet âge il est temps De dédaigner la vie. Aussi je la […]...
- Poésie Dans la pelouse endormie Sous l’azur pâle et rêveur, Les brises en accalmie Bercent les bouleaux pleureurs. En ce silence […]...
- Adieux à Suzon Adieu, Suzon, ma rose blonde, Qui m’as aimé pendant huit jours ; Les plus courts plaisirs de ce monde Souvent […]...
- Adieux de l’hôtesse arabe Puisque rien ne t’arrête en cet heureux pays, Ni l’ombre du palmier, ni le jaune maïs, Ni le repos, ni […]...
- La grecque poésie orgueilleuse se vante La grecque poésie orgueilleuse se vante Du los* qu’à son Homère Alexandre donna, Et les vers que César de Virgile […]...
- L’ange Et puis après, voici un ange, Un ange en blanc, un ange en bleu, Avec sa bouche et ses deux […]...
- L’idéal Ce ne seront jamais ces beautés de vignettes, Produits avariés, nés d’un siècle vaurien, Ces pieds à brodequins, ces doigts […]...
- Albertus, XLIX Amour! le seul péché qui vaille qu’on se damne, – En vain dans ses sermons le prêtre te condamne, En […]...
- Le rebelle Un ange furieux fond du ciel comme un aigle, Du mécréant saisit à plein poing les cheveux, Et dit, le […]...
- Un Ange avoit predit le temps de sa venuë Un Ange avoit predit le temps de sa venuë ; Au jeune enfant Prophete un Ange au temps promis L’annonça, […]...
- C’est qu’il nous faut consentir C’est qu’il nous faut consentir À toutes les forces extrêmes ; L’audace est notre problème Malgré le grand repentir. Et […]...
- Nouvelle chanson sur un vieil air S’il est un charmant gazon Que le ciel arrose, Où brille en toute saison Quelque fleur éclose, Où l’on cueille […]...
- Les langues Le russe est froid, presque cruel, L’allemand chuinte ses consonnes ; Italie, en vain tu résonnes De ton baiser perpétuel. […]...
- Réversibilité Ange plein de gaieté, connaissez-vous l’angoisse, La honte, les remords, les sanglots, les ennuis, Et les vagues terreurs de ces […]...
- Oh! quand je dors Oh! quand je dors, viens auprès de ma couche, Comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu’en passant ton haleine me […]...
- J’aime ces doux oiseaux J’aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l’air Leur vie et leur amour, et plus prompts que l’éclair, Qui s’envolent […]...
- L’ange de l’étoile du matin L’ange de l’étoile du matin Descendit en son jardin Et s’approchant d’Elle : » Viens, lui dit-il, je te montrerai […]...
- Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Ores, plus que jamais, me plaît d’aimer la Muse Soit qu’en français j’écrive ou langage romain, Puisque le jugement d’un […]...
- Épître Si Dieu m’a Christ pour chef donné, Faut-il que je serve autre maître? S’il m’a le pain vif ordonné, Faut-il […]...
- Les communiantes Calmes, elles s’en vont, défilant aux allées De la chapelle en fleurs, et je les suis des yeux, Religieusement joignant […]...
- Qui d’un poëte entend suivre la trace Qui d’un poëte entend suivre la trace En traduisant, et proprement rimer, Ainsi qu’il faut la diction limer, Et du […]...
- Coeurs blasés Leurs yeux se sont éteints dans la dernière Nuit ; Ils ont voulu la vie, ils ont cherché le Rêve […]...
- La fleur qui fait le printemps Les marronniers de la terrasse Vont bientôt fleurir, à Saint-Jean, La villa d’où la vue embrasse Tant de monts bleus […]...