La régularité de la châsse
(…)
Pris
Dans l’eau calme de granit gris,
Nous voguons sur la lagune dolente.
Notre gondole et ses feux d’or
Dort
Lente.
(…)
Clair,
Un vol d’esprits flotte dans l’air :
corps aériens transparents, blancs linges,
Inquiétants regards dardés
Des
Sphinges.
Et
Le criblant d’un jeu de palet,
Fins disques, brillez au toit gris des limbes
Mornes et des souvenirs feus,
Bleus
Nimbes…
La
Gondole spectre que hala
La mort sous les ponts de pierre en ogive,
Illuminant son bord brodé
Dé-
Rive.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- La chasse de l’aigle L ‘aigle noir aux yeux d’or, prince du ciel mongol, Ouvre, dès le premier rayon de l’aube claire, Ses ailes […]...
- La chasse Le quadrige, au galop de ses étalons blancs, Monte au faîte du ciel, et les chaudes haleines Ont fait onduler […]...
- Soirs de fête Je suis la Gondole enfant chérie Qui arrive à la fin de la fête, Pour je ne sais quoi, par […]...
- Le vacher et le garde-chasse Colin gardait un jour les vaches de son père ; Colin n’avait pas de bergère, Et s’ennuyait tout seul. Le […]...
- A un homme partant pour la chasse Oui, l’homme est responsable et rendra compte un jour. Sur cette terre où l’ombre et l’aurore ont leur tour, Sois […]...
- Mère des Dieux, brune chasse-lumière Mère des Dieux, brune chasse-lumière, Au moite sein, au carrouse tiré De noirs chevaux, qui du pôle éthéré Répands un […]...
- Le soir sur l’eau La noire gondole se glissait le long des palais de marbre, Comme un bravo qui court à quelque aventure de […]...
- Des trois couleurs, gris, tanné et noir Gris, tanné, noir, porte la fleur des fleurs Pour sa livrée, avec regrets et pleurs : Pleurs et regrets en […]...
- Du mal content d’amour D’être amoureux n’ai plus intention, C’est maintenant ma moindre affection, Car celle-là, de qui je cuidais être Le bien-aimé, m’a […]...
- Quand deux coeurs en s’aimant ont doucement vieilli Quand deux coeurs en s’aimant ont doucement vieilli Oh! quel bonheur profond, intime, recueilli! Amour! hymen d’en haut! ô pur […]...
- Né l’enfant des grandes villes Né l’enfant des grandes villes Et des révoltes serviles, J’ai là tout cherché, trouvé, De tout appétit rêvé. Mais, puisque […]...
- Le jeune homme et la mort Le long des marbres noirs et des sombres portiques, Bordant du pâle Hadès les quais silencieux, L’éphèbe éblouissant et l’espoir […]...
- Locutions des Pierrots, V T’occupe pas, sois Ton Regard, Et sois l’âme qui s’exécute ; Tu fournis la matière brute, Je me charge de […]...
- La sieste Pas un seul bruit d’insecte ou d’abeille en maraude, Tout dort sous les grands bois accablés de soleil Où le […]...
- A Madame Radigue Pour la remercier d’un pot de coins. Rondeau redoublé. Vostre laquais verd, jaune ou gris, Ô Dame toute liberale, M’a […]...
- Sonnet A Madame N. Je voudrais, en groupant des souvenirs divers, Imiter le concert de vos grâces mystiques. J’y vois, par […]...
- Le ciel est par-dessus le toit Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, […]...
- La pluie Longue comme des fils sans fin, la longue pluie Interminablement, à travers le jour gris, Ligne les carreaux verts avec […]...
- Romance J’ai mille oiseaux de mer d’un gris pâle, Qui nichent au haut de ma belle âme, Ils en emplissent les […]...
- Noël Le ciel est noir, la terre est blanche ; – Cloches, carillonnez gaîment! – Jésus est né ; – la […]...
- Novembre Jours de deuil! Plus de nids sous le feuillage vert ; Les chantres de l’été désertent nos bocages ; On […]...
- Le dormeur Laissez-moi dormir, encore… C’est la trêve Pendant de longs combats promise au dormeur ; Je guette dans mon coeur la […]...
- Le flambeau vivant Ils marchent devant moi, ces Yeux pleins de lumières, Qu’un Ange très savant a sans doute aimantés ; Ils marchent, […]...
- Mon enfance captive Mon enfance captive a vécu dans des pierres, Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon, L’usine en feu […]...
- Mon Soleil qui brillez de vos yeux dans mes yeux Mon Soleil qui brillez de vos yeux dans mes yeux, Et pour trop de clarté leur ôtez la lumière, Je […]...
- Quand on rentre chez soi, délivré de la rue Quand on rentre chez soi, délivré de la rue, Aux fins d’automne où, gris cendré, le soir descend Avec une […]...
- La Grand’Place Les magasins de la Grand’Place Mirent leur deuil et leur passé, Et l’or de leur fronton usé, Dans les égouts […]...
- Deux voix dans le ciel (extrait) Le bleu matin dorait l’herbe dans les fossés ; Les froids tombeaux, devant le porche de l’église, Dormaient. Au […]...
- Ô poète inquiet du monde ………………………………. Ô poète inquiet du monde, qui médites, Opposant un front ferme aux grands souffles salés, Souviens-toi que l’amour, docile […]...
- Première soirée – Elle était fort déshabillée Et de grands arbres indiscrets Aux vitres jetaient leur feuillée Malinement, tout près, tout près. […]...