Les joncs
Les joncs frémissent à peine
Sous le doux vent échappé
Des champs de trèfle coupé
Dans les lointains escarpés.
Calmes sous la pure haleine,
Les joncs frémissent à peine.
Les joncs penchent mollement
Leur tige au-dessus de l’onde
Qui chante, la vagabonde,
Les pleurs et le deuil du monde.
Quel morne gazouillement
Berce les joncs mollement.
Les joncs regardent la lune
Qui d’un charme les endort.
Plus d’odeur de trèfle mort,
L’onde cesse les accords
Dont la tristesse importune
Les joncs tout droits sous la lune.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- L’hostie est comme un clair de lune dans l’église L’hostie est comme un clair de lune dans l’église. Or les songeurs errants et les extasiés Qui vont par les […]...
- Rêve antique Elle est dans l’atrium la blonde Lycoris Sous un flot parfumé mollement renversée. Comme un saule jauni s’épand sous la […]...
- Malines Vers les prés le vent cherche noise Aux girouettes, détail fin Du château de quelque échevin, Rouge de brique et […]...
- Locutions des Pierrots, I Les mares de vos yeux aux joncs de cils, Ô vaillante oisive femme, Quand donc me renverront-ils La Lune-levante de […]...
- Petites misères d’hiver Vers les libellules D’un crêpe si blanc des baisers Qui frémissent de se poser, Venus de si loin, sur leurs […]...
- Je t’ai écrit au clair de lune Je t’ai écrit au clair de lune Sur la petite table ovale, D’une écriture toute pâle, Mots tremblés, à peine […]...
- L’heure du berger La lune est rouge au brumeux horizon ; Dans un brouillard qui danse, la prairie S’endort fumeuse, et la grenouille […]...
- Art d’aimer, fragment II Quand l’ardente saison fait aimer les ruisseaux, A l’heure où vers le soir, cherchant le frais des eaux, La belle […]...
- L’étang mort Comme un lointain étang baigné de clair de lune, Le passé m’apparaît dans l’ombre de l’oubli. Mon âme, entre les […]...
- A Aimée d’Alton Déesse aux yeux d’azur, aux épaules d’albâtre, Belle muse païenne au sourire adoré, Viens, laisse-moi presser de ma lèvre idolâtre […]...
- L’aubépine Simone, tes mains douces ont des égratignures, Ta pleures, et moi je veux rire de l’aventure. L’Aubépine défend son coeur […]...
- L’amour endormi Là reposait l’Amour, et sur sa joue en fleur D’une pomme brillante éclatait la couleur. Je vis, dès que j’entrai […]...
- États Ah! ce soir, j’ai le coeur mal, le coeur à la Lune! Ô Nappes du silence, étalez vos lagunes ; […]...
- Figure de rêve Séquence La très chère aux yeux clairs apparaît sous la lune, Sous la lune éphémère et mère des beaux rêves. […]...
- Si tu veux les voir, m’a dit une Fée Si tu veux les voir, m’a dit une Fée, Glisse un soir, comme moi, Sous les saules, Et regarde, entre […]...
- La mort d’une libellule Sous les branches de saule en la vase baignées Un peuple impur se tait, glacé dans sa torpeur, Tandis qu’on […]...
- Je sais, quand le midi leur fait désirer l’ombre Je sais, quand le midi leur fait désirer l’ombre, Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre, D’où […]...
- Au même (A un fondateur de ville) Qu’ils aient vaincu l’Inca, l’Aztèque, les Hiaquis, Les Andes, la forêt, les pampas ou le fleuve, Les autres n’ont laissé […]...
- L’oeil Sous l’épais treillis des feuilles tremblantes, Au plus noir du bois la lune descend ; Et des troncs moussus aux […]...
- Le passé Telle qu’une vapeur s’épaississant toujours, La nuit grave s’étend sur les îles boisées ; Les plus belles au loin, déjà […]...
- L’eau des anciens canaux est débile et mentale L’eau des anciens canaux est débile et mentale, Si morne, parmi les villes mortes, aux quais Parés d’arbres et de […]...
- Le fou La lune peignait ses cheveux avec un démêloir d’ébène Qui argentait d’une pluie de vers luisants les collines, Les prés […]...
- Nocturne A madame Adolphe Graff Le ciel s’éteint, tout va dormir Je songe à des choses passées ; C’est à la […]...
- Tout dort. Le fleuve antique Tout dort. Le fleuve antique entre ses quais de pierre Semble immobile. Au loin s’espacent des beffrois. Et sur la […]...
- Toi qui fais rêver, ô brune Toi qui fais rêver, ô brune Si pâle, de clair de lune ; Des heures blanches et lentes Où les […]...
- L’esté de Rome Quelle estrange chaleur nous vient icy brusler? Sommes-nous transportez sous la zone torride, Ou quelque autre imprudent a-t-il lasché la […]...
- A la nuit Nuits où meurent l’azur, les bruits et les contours, Où les vives clartés s’éteignent une à une, Ô nuit, urne […]...
- Berceuse à Hélène Je suis triste, ma reine, Que mon coeur, mon coeur a de peine, Je suis triste, ma reine, D’être si […]...
- La lune des fleurs Nocturne Douce lune des fleurs, j’ai perdu ma couronne! Je ne sais quel orage a passé sur ces bords. Des […]...
- La source L’autel gît sous la ronce et l’herbe enseveli ; Et la source sans nom qui goutte à goutte tombe D’un […]...