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Poèmes en français


Ah! prends un coeur humain, laboureur trop avide

Ah! prends un coeur humain, laboureur trop avide.
Lorsque d’un pas tremblant l’indigence timide
De tes larges moissons vient, le regard confus,
Recueillir après toi les restes superflus,
Souviens-toi que Cybèle est la mère commune.
Laisse la probité que trahit la fortune,
Comme l’oiseau du ciel, se nourrir à tes pieds
De quelques grains épars sur la terre oubliés.


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Poeme Ah! prends un coeur humain, laboureur trop avide - André Chénier