A Mathieu de Quatre de la Mastre
Les aveugles et violeurs
Pour ôter aux gens leurs douleurs
Chantent toujours belles chansons ;
Et toutefois par chants et sons
Ils ne peuvent chasser les leurs.
Ce qu’ils chantent en leurs malheurs,
Ils aiment mieux que les couleurs
Ou moins qu’enfants longues leçons,
Les aveugles.
En chantant ils pensent ailleurs,
Mêmement aux biens des bailleurs,
Autrement chants leurs sont tansons*,
Et n’en prisent point les façons
Si leurs bissacs n’en sont meilleurs,
Les aveugles.
(*) disputes poétiques
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