L’aube spirituelle

Quand chez les débauchés l’aube blanche et vermeille
Entre en société de l’Idéal rongeur,
Par l’opération d’un mystère vengeur
Dans la brute assoupie un ange se réveille.

Des Cieux Spirituels l’inaccessible azur,
Pour l’homme terrassé qui rêve encore et souffre,
S’ouvre et s’enfonce avec l’attirance du gouffre.
Ainsi, chère Déesse, Être lucide et pur,

Sur les débris fumeux des stupides orgies
Ton souvenir plus clair, plus rose, plus charmant,
A mes yeux agrandis voltige incessamment.

Le soleil a noirci la flamme des bougies ;
Ainsi, toujours vainqueur, ton fantôme est pareil,
Ame resplendissante, à l’immortel soleil!

(1 votes, average: 5,00 out of 5)

Versets similaires:

Je te donne ces vers Je te donne ces vers afin que si mon nom Aborde heureusement aux époques lointaines, Et fait rêver un soir […]...

Tu te moques, jeune ribaude Ode Tu te moques, jeune ribaude : Si j’avais la tête aussi chaude Que tu es chaude sous ta cotte, […]...

L’impossible Qui me rendra ces jours où la vie a des ailes Et vole, vole ainsi que l’alouette aux cieux, Lorsque […]...

Les métamorphoses du vampire La femme cependant, de sa bouche de fraise, En se tordant ainsi qu’un serpent sur la braise, Et pétrissant ses […]...

Le vin des chiffonniers Souvent, à la clarté rouge d’un réverbère Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre, Au coeur d’un […]...

Litanies des premiers quartiers de la lune Lune bénie Des insomnies, Blanc médaillon Des Endymions, Astre fossile Que tout exile, Jaloux tombeau De Salammbô, Embarcadère Des grands […]...

Ténèbres La tristesse a jeté sur mon coeur ses longs voiles Et les croassements de ses corbeaux latents ; Et je […]...

Quand l’âge, à me fondre en débris Quand l’âge, à me fondre en débris, Vous-même aura glacée Qui n’avez su de ma pensée Me sacrer les abris […]...

Ce n’est pas le vent seul Ce n’est pas le vent seul, quand montent les marées, Qui se lamente ainsi dans les goémons verts, C’est l’éternel […]...

Un bohème Toujours la longue faim me suit comme un recors ; La ruelle sinistre est mon seul habitacle ; Et depuis […]...

Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux Je vis un fier torrent, dont les flots écumeux Rongeaient les fondements d’une vieille ruine : Je le vis tout […]...

La vie idéale A May Une salle avec du feu, des bougies, Des soupers toujours servis, des guitares, Des fleurets, des fleurs, tous […]...

La jeune femme Parmi les ruines de Rome Hic spirat amor. J’errais aux campagnes de Rome, Et, promenant au loin mes pas silencieux, […]...

Résignation Quand les feux du soleil inondent la nature, Quand tout brille à mes yeux et de vie et d’amour, Si […]...

L’Homme et l’Idole de bois Certain Païen chez lui gardait un Dieu de bois, De ces Dieux qui sont sourds, bien qu’ayants des oreilles. Le […]...

Danse macabre A Ernest Christophe Fière, autant qu’un vivant, de sa noble stature, Avec son gros bouquet, son mouchoir et ses gants, […]...

Démolissons Improductifs!… Cercueils, plombs, pierres sépulcrales, Os même, l’industrie en saura bien user! Que du passé nos mains déchirent les annales! […]...

Le vin de l’assassin Ma femme est morte, je suis libre! Je puis donc boire tout mon soûl. Lorsque je rentrais sans un sou, […]...

Prologue À LÉON CLOPET, architecte. « Voici, je m’en vais faire une chose nouvelle Qui viendra en avant ; et les bêtes […]...

L’Homme (À Lord Byron) Toi, dont le monde encore ignore le vrai nom, Esprit mystérieux, mortel, ange, ou démon, Qui que […]...

Harmonie du soir Voici venir les temps où vibrant sur sa tige Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ; Les sons et les […]...

Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde Aux rais du grand Soleil qui n’a point de pareil : […]...

Sur un marbre brisé La mousse fut pieuse en fermant ses yeux mornes ; Car, dans ce bois inculte, il chercherait en vain La […]...

Ruines du coeur Mon coeur était jadis comme un palais romain, Tout construit de granits choisis, de marbres rares. Bientôt les passions, comme […]...

La nuit et le jour Claudine, absent de toi, je t’aperçois en songe, Ton image éclatante erre devant mes yeux ; Ainsi je vois de […]...

Tristesses de la lune Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ; Ainsi qu’une beauté, sur de nombreux coussins, Qui d’une main […]...

Au lecteur La sottise, l’erreur, le péché, la lésine, Occupent nos esprits et travaillent nos corps, Et nous alimentons nos aimables remords, […]...

Le soleil Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures Les persiennes, abri des secrètes luxures, Quand le soleil cruel frappe […]...

Les douaniers Ceux qui disent : Cré Nom, ceux qui disent macache, Soldats, marins, débris d’Empire, retraités, Sont nuls, très nuls, devant […]...

L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours, Débris où n’est plus l’homme, où la vie est toujours ; La fauvette […]...