Les plaintes d’un Icare
Les amants des prostituées
Sont heureux, dispos et repus ;
Quant à moi, mes bras sont rompus
Pour avoir étreint des nuées.
C’est grâce aux astres nonpareils,
Qui tout au fond du ciel flamboient,
Que mes yeux consumés ne voient
Que des souvenirs de soleils.
En vain j’ai voulu de l’espace
Trouver la fin et le milieu ;
Sous je ne sais quel oeil de feu
Je sens mon aile qui se casse ;
Et brûlé par l’amour du beau,
Je n’aurai pas l’honneur sublime
De donner mon nom à l’abîme
Qui me servira de tombeau.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Voici des vers mourants et des plaintes de cygne Voici des vers mourants et des plaintes de cygne Qui sont de mon trépas et la borne et le signe, […]...
- Les plaintes du cyclope Certes, il n’aimait pas à la façon des hommes, Avec des tresses d’or, des roses ou des pommes, Depuis que […]...
- Icare J’ai souvent répété les paroles des sages, Que tout bonheur humain se paye et qu’il vaut mieux, Libre et fort, […]...
- Icare est chu ici, le jeune audacieux Icare est chu ici, le jeune audacieux, Qui pour voler au Ciel eut assez de courage : Ici tomba son […]...
- A travers les soupirs, les plaintes et le râle A travers les soupirs, les plaintes et le râle Poursuivons jusqu’au bout la funèbre spirale De ses détours maudits. Notre […]...
- Un jeune Icare englouti dans la mer Un jeune Icare englouti dans la mer Un chaud soleil sentit à son dommage, Moi j’en sens deux à qui […]...
- J’ay voulu voyager, à la fin le voyage J’ay voulu voyager, à la fin le voyage M’a fait en ma maison mal content retirer. En mon estude seul […]...
- A Alfred de Musset Hélas! qui t’a si jeune enseigné ces mystères Et toutes ces douleurs du pauvre cœur humain? Quel génie au milieu […]...
- Coeurs blasés Leurs yeux se sont éteints dans la dernière Nuit ; Ils ont voulu la vie, ils ont cherché le Rêve […]...
- Perdre le midi quotidien Perdre le Midi quotidien ; traverser des cours, des arches, des Ponts ; tenter les chemins bifurqués ; m’essouffler aux […]...
- Albertus, XLIX Amour! le seul péché qui vaille qu’on se damne, – En vain dans ses sermons le prêtre te condamne, En […]...
- Inscription Mon âme est comme un ciel sans bornes ; Elle a des immensités mornes Et d’innombrables soleils clairs ; Aussi, […]...
- Je suis venu, calme orphelin Gaspard Hauser chante : Je suis venu, calme orphelin, Riche de mes seuls yeux tranquilles, Vers les hommes des grandes […]...
- Mais quelle aveugle loi tellement te maîtrise Mais quelle aveugle loi tellement te maîtrise De prendre un voile noir, égarant tes beaux yeux Des plaisirs, les plaisirs […]...
- Laisse-moi! Non, laisse-moi, je t’en supplie ; En vain, si jeune et si jolie, Tu voudrais ranimer mon coeur : Ne […]...
- Or voy-je bien qu’il faut vivre en servage Or voy-je bien qu’il faut vivre en servage, A dieu ma liberté : Dans les liens de l’amoureux cordage Je […]...
- Réponse Oui, cher Zénon, oui, ma lyre est bizarre, Je le sais trop ; d’un étrange compas Elle est taillée, et […]...
- En contemplation de Dame Louise Labé Quel Dieu grava cette majesté douce En ce gai port d’une prompte allégresse? De quel lis est, mais de quelle […]...
- Promenades dans les rochers (I) PREMIERE PROMENADE Un tourbillon d’écume, au centre de la baie Formé par de secrets et profonds entonnoirs, Se berce mollement […]...
- Les hiboux Sous les ifs noirs qui les abritent, Les hiboux se tiennent rangés, Ainsi que des dieux étrangers, Dardant leur oeil […]...
- L’irréparable Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords, Qui vit, s’agite et se tortille, Et se nourrit de nous comme le […]...
- Oh! puisse le ciseau qui doit trancher mes jours Oh! puisse le ciseau qui doit trancher mes jours Sur le sein d’une belle en arrêter le cours! Qu’au milieu […]...
- Complainte amoureuse Oui dès l’instant que je vous vis Beauté féroce, vous me plûtes De l’amour qu’en vos yeux je pris Sur-le-champ […]...
- La chasse Le quadrige, au galop de ses étalons blancs, Monte au faîte du ciel, et les chaudes haleines Ont fait onduler […]...
- Prologue J’ai détourné mes yeux de l’homme et de la vie, Et mon âme a rôdé sous l’herbe des tombeaux. J’ai […]...
- Il est trop tard Rappelez-vous ces jours heureux, Où mon coeur crédule et sincère Vous présenta ses premiers voeux. Combien alors vous m’étiez chère! […]...
- Maintenant je pardonne à la douce fureur Maintenant je pardonne à la douce fureur Qui m’a fait consumer le meilleur de mon âge, Sans tirer autre fruit […]...
- Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde Où je vogue incertain, tire-moi dans ton port : Environne mon coeur de ton […]...
- Combien de fois mes vers ont-ils doré Combien de fois mes vers ont-ils doré Ces cheveux noirs dignes d’une Meduse? Combien de fois ce teint noir qui […]...
- A la nue accablante A la nue accablante tu Basse de basalte et de laves A même les échos esclaves Par une trompe sans […]...