Les chercheurs d’or
Ambitieux poussés par une même faim,
Urbain au geste digne, et voyou de la rue,
Racaille, paysan qui laisse sa charrue,
Ils vont dans l’ignoré défier le destin.
Sous un ciel sans soleil poursuivant son chemin,
Au milieu de la plaine inquiétante et nue,
C’est peut-être à la mort que court cette cohue
Ruée aveuglément à son espoir lointain…
Affamés qui jouez contre l’or votre vie,
Foule dont l’âme avide au gain est asservie,
Arrêtez-vous devant l’exemple du passé!
Mesurez jusqu’au bout l’immense et blanc suaire,
Écoutez la chanson que la bise polaire
Souffle à travers les os jonchant le sol glacé!
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- De fureur, de souci, mon âme tourmentée De fureur, de souci, mon âme tourmentée Sous votre cruauté, désire contre un fer, Caché dedans mon coeur, trébucher en […]...
- A Mlle Fanny de P Ô vous que votre âge défend, Riez! tout vous caresse encore. Jouez! chantez! soyez l’enfant! Soyez la fleur ; soyez […]...
- A George Sand (III) Puisque votre moulin tourne avec tous les vents, Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ; Jouez, en bons […]...
- Aveu d’une femme Savez-vous pourquoi, madame, Je refusais de vous voir? J’aime! Et je sens qu’une femme Des femmes craint le pouvoir. Le […]...
- Allez en paix Allez en paix, mon cher tourment, Vous m’avez assez alarmée, Assez émue, assez charmée… Allez au loin, mon cher tourment, […]...
- Et Jeanne à Mariette a dit Et Jeanne à Mariette a dit : – Je savais bien Qu’en répondant : c’est moi, papa ne dirait rien. […]...
- Luxures Chair! ô seul fruit mordu des vergers d’ici-bas, Fruit amer et sucré qui jutes aux dents seules Des affamés du […]...
- Les deux Coqs Deux Coqs vivaient en paix : une Poule survint, Et voilà la guerre allumée. Amour, tu perdis Troie ; et […]...
- Pièce à carreaux Ah! si Vous avez à Tolède, Un vitrier Qui vous forge un vitrail plus raide Qu’un bouclier!… A Tolède j’irai […]...
- Ô traistres vers, trop traistre contre moy Ô traistres vers, trop traistres contre moy, Qui souffle en vous une immortelle vie, Vous m’apastez et croissez mon envie, […]...
- Le remous Tout se tait maintenant dans la ville. Les rues Ne retentissent plus sous les lourds tombereaux. Le gain du jour […]...
- Il pleuvait. Les tristes étoiles Il pleuvait. Les tristes étoiles Semblaient pleurer d’ennui. Comme une épée, à la minuit, Tu sautas hors des toiles. – […]...
- Les 5 et 6 juin 1832 Chant funèbre Refrain : Ils sont tous morts, morts en héros, Et le désespoir est sans armes ; Du moins, […]...
- Le vent est doux comme une main de femme Le vent est doux comme une main de femme, Le vent du soir qui coule dans mes doigts ; L’oiseau […]...
- Ô royauté tragique! ô vêtement infâme! Ô royauté tragique! ô vêtement infâme! Ô poignant diadème! ô sceptre rigoureux! Ô belle et chère tête! ô l’amour de […]...
- Du haut de la muraille de Paris À la nuit tombante L’Occident était blanc, l’Orient était noir ; Comme si quelque bras sorti des ossuaires Dressait un […]...
- Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance Vos yeux, belle Diane, ont autant de puissance Qu’une arquebuse à roue, et vos sourcils voûtés, Ce sont deux arcs […]...
- Quand quelquefois je pense à ma première vie Quand quelquefois je pense à ma première vie Du temps que je vivais seul roi de mon désir, Et que […]...
- Le vin de l’Amour Accablé de soif, l’Amour Se plaignait, pâle de rage, A tous les bois d’alentour. Alors il vit, sous l’ombrage, Des […]...
- Le Rhin allemand Réponse à la chanson de Becker Nous l’avons eu, votre Rhin allemand, Il a tenu dans notre verre. Un couplet […]...
- Que l’on jette ces lis Que l’on jette ces lis, ces roses éclatantes, Que l’on fasse cesser les flûtes et les chants Qui viennent raviver […]...
- De celui qui incite une jeune dame à faire ami A mon plaisir vous faites feu et basme, Parquoi souvent je m’étonne, madame, Que vous n’avez quelque ami par amours […]...
- Cloris dont la présence à mes yeux est si chère Cloris dont la présence à mes yeux est si chère Et dont l’éloignement est si rude à mon coeur, Mon […]...
- Nobles et valets Ces nobles d’autrefois dont parlent les romans, Ces preux à fronts de boeuf, à figures dantesques, Dont les corps charpentés […]...
- Les petits oiseaux Puisque Rusbrock m’enseigne A moi, dont le coeur saigne Sur tout ce qui se baigne Dans le malheur, A vous […]...
- Point ne se faut sur Amour excuser Point ne se faut sur Amour excuser, Comme croyant qu’il ait forme, et substance Pour nous pouvoir contraindre et amuser, […]...
- La chambre dorée » Eh bien! vous, conseillers de grandes compagnies, Fils d’Adam qui jouez et des biens et des vies, Dites vrai, […]...
- La Complaînte du désespéré Qui prêtera la parole A la douleur qui m’affole? Qui donnera les accents A la plainte qui me guide : […]...
- Élégie troisième Me voici rembarqué sur la mer amoureuse, Moi pour qui tant de fois elle fut malheureuse, Qui ne suis pas […]...
- Je mesurais pas à pas, et la plaine Je mesurais pas à pas, et la plaine, Et l’infini de votre cruauté, Et l’obstiné de ma grand’ loyauté Et […]...