Delfica
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l’olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d’amour qui toujours recommence? …
Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense,
Et les citrons amers où s’imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l’antique semence? ..
Ils reviendront, ces Dieux que tu pleures toujours!
Le temps va ramener l’ordre des anciens jours ;
La terre a tressailli d’un souffle prophétique…
Cependant la sibylle au visage latin
Est endormie encor sous l’arc de Constantin
– Et rien n’a dérangé le sévère portique.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Le sommeil Les perdus, les absents, les morts que fait la vie, Ces fantômes d’un jour si longuement pleurés, Reparaissent en rêve […]...
- A J.-Y. Colonna La connais-tu, Daphné, cette vieille romance Au pied du sycomore… ou sous les mûriers blancs, Sous l’olivier plaintif, ou les […]...
- A un juvénal de lait A grands coups d’avirons de douze pieds, tu rames En vers… et contre tout – Hommes, auvergnats, femmes. Tu n’as […]...
- Prologue des « Élégies nationales » Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie, Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie : […]...
- Suivant Pétrarque Vous sortiez de l’église et, d’un geste pieux, Vos nobles mains faisaient l’aumône au populaire, Et sous le porche obscur […]...
- En cour d’assises (A Édouard Dubus) Je suis l’expulsé des vieilles pagodes Ayant un peu ri pendant le Mystère ; Les anciens ont […]...
- Heures Aumône au malandrin en chasse Mauvais oeil à l’oeil assassin! Fer contre fer au spadassin! – Mon âme n’est pas […]...
- J’écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante J’écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante. Nous écoutons, muets encor de volupté, Voleter un phalène aveugle […]...
- Puisqu’ici-bas toute âme Puisqu’ici-bas toute âme Donne à quelqu’un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum ; Puisqu’ici toute chose Donne toujours Son […]...
- Maris stella Sous les coiffes de lin, toutes, croisant leurs bras Vêtus de laine rude ou de mince percale, Les femmes, à […]...
- Une aube de douceur s’éveille sur la lande Une aube de douceur s’éveille sur la lande : Le printemps de Bretagne a fleuri les talus. Les cloches de […]...
- Locutions des Pierrots, VII Coeur de profil, petite âme douillette, Tu veux te tremper un matin en moi, Comme on trempe, en levant le […]...
- A Madame Sand « Ce roc voûté par art, chef-d’oeuvre d’un autre âge, Ce roc de Tarascon hébergeait autrefois Les géants descendus des montagnes […]...
- Le temps des cerises Quand nous en serons au temps des cerises, Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête. Les belles […]...
- La voix d’un ami Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendre Qui promenait mon âme au chemin des éclairs Ou s’écoulait […]...
- Fantaisie Il est un air pour qui je donnerais Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber, Un air très-vieux, languissant et […]...
- Par un mauvais temps Elle a mis, depuis que je l’aime (Bien longtemps, peut-être toujours), Bien des robes, jamais la même ; Palmire a […]...
- Le dernier souvenir J’ai vécu, je suis mort. – Les yeux ouverts, je coule Dans l’incommensurable abîme, sans rien voir, Lent comme une […]...
- Question au clerc du Guichet ou ballade de l’appel Que vous semble de mon appel, Garnier? Fis-je sens ou folie? Toute bête garde sa pel ; Qui la contraint, […]...
- A la Belgique Hélas, depuis les jours des suprêmes combats, Tes compagnes sont la frayeur et l’infortune ; Tu n’as plus pour pays […]...
- Il est si tard Il est si tard, il fait, cette nuit de novembre, Si triste dans mon coeur et si froid dans la […]...
- Aimons toujours! Aimons encore! Aimons toujours! Aimons encore! Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit. L’amour, c’est le cri de l’aurore, L’amour c’est l’hymne de […]...
- Le mauvais moine Les cloîtres anciens sur leurs grandes murailles Etalaient en tableaux la sainte Vérité, Dont l’effet, réchauffant les pieuses entrailles, Tempérait […]...
- Le captif Il est, non loin des tièdes syrtes Où bleuit la mer en repos, Un bois d’orangers et de myrtes Dont […]...
- Effet de soir Cette nuit, au-dessus des quais silencieux, Plane un calme lugubre et glacial d’automne. Nul vent. Les becs de gaz en […]...
- L’idée de Dieu – suite de Jehova Heureux l’oeil éclairé de ce jour sans nuage Qui partout ici-bas le contemple et le lit! Heureux le coeur épris […]...
- Soirs (II) Le Séraphin des soirs passe le long des fleurs… La Dame-aux-Songes chante à l’orgue de l’église ; Et le ciel, […]...
- Les hurleurs Le soleil dans les flots avait noyé ses flammes, La ville s’endormait aux pieds des monts brumeux. Sur de grands […]...
- Octobre A Maggie Octobre m’apparaît comme un parc solitaire : Les mûres frondaisons commencent à brunir. Et des massifs muets monte […]...
- Hérodiade – Cantique de saint Jean Le soleil que sa halte Surnaturelle exalte Aussitôt redescend Incandescent Je sens comme aux vertèbres S’éployer des ténèbres Toutes dans […]...