Depuis qu’Amour ma poitrine recuit
Depuis qu’Amour ma poitrine recuit,
Bouillante au feu de sa plus chaude braise
De mille ennuis en immortel malaise,
Dont maint souci dans moy l’un l’autre suit :
J’oubli tout bien pour un bien qui me fuit,
Par un plaisir dont la douceur m’embraise,
Si bien qu’il faut que nul autre me plaise,
Et qu’en luy seul je preigne mon deduit.
Mais, las, faut-il pour un bien seulement,
Tout autre bien oublier, tellement
Que l’on ne puisse en autre prendre joye?
Ô dur plaisir, si plaisir il y a,
Par qui mon cueur de sorte s’oublia
Qu’onques depuis il ne tint saine voye.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Depuis le jour que mon ame fut prise Depuis le jour que mon ame fut prise Par tes doux feuz traitrement gratieux, Un seul doux trait jusqu’ici de […]...
- Depuis le jour qu’il me convint distraire Depuis le jour qu’il me convint distraire, Et d’avec moy, comme voeuf m’absenter, Je n’ay cessé de plaindre et lamenter, […]...
- Cleon, depuis le temps que tu perdis ton pere Cleon, depuis le temps que tu perdis ton pere, Tu vivois avec nous, comme l’un d’entre nous, On ne t’en […]...
- Gentil tertre élevé sur la blanche poitrine Gentil tertre élevé sur la blanche poitrine, Tétin bien arrondi, je sais bien, sur, ma foi, Que tu as bien […]...
- Depuis qu’Amour cruel empoisonna Depuis qu’Amour cruel empoisonna Premièrement de son feu ma poitrine, Toujours brûlai de sa fureur divine, Qui un seul jour […]...
- Depuis six mille ans la guerre Depuis six mille ans la guerre Plait aux peuples querelleurs, Et Dieu perd son temps à faire Les étoiles et […]...
- Depuis que j’ai laissé mon naturel séjour Depuis que j’ai laissé mon naturel séjour Pour venir où le Tibre aux flots tortus ondoie, Le ciel a vu […]...
- Depuis quatre mille ans il tombait dans l’abîme (Et nox facta est, I) Depuis quatre mille ans il tombait dans l’abîme. Il n’avait pas encor pu saisir une […]...
- Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine, Vous y verrez les traits de vos rares beautés, Vous verrez en mon […]...
- Au Roi Il ne faut pas toujours le bon champ labourer : Il faut que reposer quelquefois on le laisse, Car quand […]...
- On donne les degrés au savant écolier On donne les degrés au savant écolier, On donne les états à l’homme de justice, On donne au courtisan le […]...
- C’est une folie extrême C’est une folie extrême D’être fidèle en amour. Il faut aimer qui nous aime, Et changer de jour en jour. […]...
- Qu’as-tu? pauvre amoureux Qu’as-tu? pauvre amoureux, dont l’âme demi morte Soupire des sanglots au vent qui les emporte. N’accuse rien que toi. Ton […]...
- Épître Si Dieu m’a Christ pour chef donné, Faut-il que je serve autre maître? S’il m’a le pain vif ordonné, Faut-il […]...
- Réponse Mais je l’ai vu si peu! disiez-vous l’autre jour. Et moi, vous ai-je vue en effet davantage? En un moment […]...
- Fortune enfin piteuse à mon tourment Fortune enfin piteuse à mon tourment, Me fit revoir le soleil de mes yeux, Alors qu’Amour me traitant encor mieux, […]...
- Vien ça, vien friandelette Vien ça, vien friandelette, Vien qu’en esbas amoureux Ce beau printemps vigoureux, Ma belle Francinelette, Nous passions libres de soin, […]...
- De celui qui nouvellement a reçu lettres de s’amie A mon désir, d’un fort singulier être Nouveaux écrits on m’a fait apparaître, Qui m’ont ravi, tant qu’il faut que […]...
- Chanson (3) Adieu, ville, vous command ; Il n’est plaisir que des champs. L’autre hier, trouvai Sylvette, Son petit troupeau gardant : […]...
- La Goutte et l’Araignée Quand l’Enfer eut produit la Goutte et l’Araignée, « Mes filles, leur dit-il, vous pouvez vous vanter D’être pour l’humaine lignée […]...
- A sa demeure des champs Petit jardin, petite plaine Petit bois, petite fontaine, Et petits coteaux d’alentour, Qui voyez mon être si libre, Combien serais-je […]...
- J’aime la liberté, et languis en service J’aime la liberté, et languis en service, Je n’aime point la cour, et me faut courtiser, Je n’aime la feintise, […]...
- Marie, qui voudrait votre beau nom tourner Marie, qui voudrait votre beau nom tourner, Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie, Faites cela vers moi dont votre […]...
- Vapeurs de mares Le soir, la solitude et la neige s’entendent Pour faire un paysage affreux de cet endroit Blêmissant au milieu dans […]...
- Me voici seul enfin Me voici seul enfin, tel que je devais l’être : Les jours sont révolus. Ces dévouements couverts que tu faisais […]...
- Prédit me fut que devait fermement Prédit me fut que devait fermement Un jour aimer celui dont la figure Me fut décrite ; et sans autre […]...
- L’avarice A Hélias Boniface, d’Avignon. Voyant l’homme avaricieux, Tant misérable et soucieux, Veiller, courir et tracasser, Pour toujours du bien amasser […]...
- De l’absent de s’amie Tout au rebours (dont convient que languisse) Vient mon vouloir : car de bon coeur vous visse, Et je ne […]...
- Ô vraie amour, dont je suis prise Ô vraie amour, dont je suis prise, Comment m’as-tu si bien apprise, Que de mon jour tant me contente, Que […]...
- La Mort et le Bûcheron Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé […]...