Qu’est-ce de votre vie? une bouteille molle
Qu’est-ce de votre vie? une bouteille molle
Qui s’enfle dessus l’eau, quand le ciel fait pleuvoir
Et se perd aussitôt comme elle se fait voir,
S’entre-brisant à l’heurt d’une moindre bricole :
Qu’est-ce de votre vie? un mensonge frivole
Qui sous ombre du vrai nous vient à décevoir,
Un songe qui n’a plus ni force, ni pouvoir,
Lors que l’œil au réveil sa paupière décolle :
Qu’est-ce de votre vie? un tourbillon rouant
De fumière à flot gris, parmi l’air se jouant,
Qui passe plus soudain que foudre meurtrière.
Puis vous négligerez dorénavant le bien
Durable, et permanent, pour un point, qui n’est rien
Qu’une confle, un mensonge, un songe, une fumière.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- De votre Dianet (de votre nom j’appelle De votre Dianet (de votre nom j’appelle Votre maison d’Anet) la belle architecture, Les marbres animés, la vivante peinture, Qui […]...
- Non pour ce qu’un grand roi ait été votre père Non pour ce qu’un grand roi ait été votre père, Non pour votre degré et royale hauteur, Chacun de votre […]...
- Tantôt pour vous trouver entrant en votre salle Tantôt pour vous trouver entrant en votre salle J’ai vu entre plusieurs votre image et tableau Qui montre au naturel […]...
- Molle rive dont le dessin Molle rive dont le dessin Est d’un bras qui se plie, Colline de brume embellie Comme se voile un sein, […]...
- Marie, qui voudrait votre beau nom tourner Marie, qui voudrait votre beau nom tourner, Il trouverait Aimer : aimez-moi donc, Marie, Faites cela vers moi dont votre […]...
- Prenez le cas que, comme je suis vôtre Prenez le cas que, comme je suis vôtre – Et être veux – vous soyez tout à moi : Certainement […]...
- Ce masque, qui celait tantôt votre beauté À Mademoiselle Madeleine Mareschal Ce masque, qui celait tantôt votre beauté, Semble à l’obscurité de la nuit effroyable : Elle […]...
- Muses, adieu, et votre chant jazard Muses, adieu, et votre chant jazard! Adieu Phoebus, et ma fière déesse! Livres, adieu, adieu la tourbe espesse De mes […]...
- Quand je veux mesurer votre auguste hautesse Quand je veux mesurer votre auguste hautesse A l’état abaissé de mon coeur langoureux, Je me plains de l’amour, ce […]...
- Quand je suis tout baissé sur votre belle face Quand je suis tout baissé sur votre belle face, Je vois dedans vos yeux je ne sais quoi de blanc, […]...
- L’herbe est molle et profonde L’herbe est molle et profonde Sous les branches qui pendent, Lourdes de fruits et de fleurs blanches ; Lourde est […]...
- Ô délices d’amour! et toi, molle paresse Ô délices d’amour! et toi, molle paresse, Vous aurez donc usé mon oisive jeunesse! Les belles sont partout. Pour chercher […]...
- Semper eadem » D’où vous vient, disiez-vous, cette tristesse étrange, Montant comme la mer sur le roc noir et nu? » – […]...
- L’enfance n’est sinon qu’une stérile fleur L’enfance n’est sinon qu’une stérile fleur, La jeunesse qu’ardeur d’une fumière* vaine, Virilité qu’ennui, que labeur, et que peine, Vieillesse […]...
- A l’ombre des myrtes verts A l’ombre des myrtes verts, Sur un lit fait de fleurettes, De roses, de violettes, Et de cent fleurons divers, […]...
- Le châtiment de la cuisson appliqué aux imposteurs Chaque fois que les gens découvrent son mensonge, Le châtiment lui vient, par la colère accru. » Je suis cuit, […]...
- Mon dieu! que de plaisir il y a de songer! Mon dieu! que de plaisir il y a de songer! J’ai songé cette nuit, ô ma chère maîtresse, Que je […]...
- Pardonne, ô saint Prophete à ma temerité Pardonne, ô saint Prophete, à ma temerité, Tout autrement que toy j’interprète le songe Du Roy de Babylon. Tu dis […]...
- Le Soleil de l’Âme Levez-vous, Soleil de mon âme, Votre clarté plus ne me luit ; Chassez mon froid par votre flamme, Par vos […]...
- Père du doux repos, Sommeil, père du Songe Père du doux repos, Sommeil, père du Songe, Maintenant que la nuit, d’une grande ombre obscure, Fait à cet air […]...
- Le rêve du héron bleu Dès l’aube un héron s’est figé comme un jonc Sur le bord du lac vierge où son image plonge. On […]...
- Pas plus que montagnes de glace Pas plus que montagnes de glace La haine en ces lieux où tout fond Ne saurait se faire une place. […]...
- Ô prompt à croire et tardif à savoir Ô prompt à croire et tardif à savoir Le vrai, qui tant clairement se peut voir, A votre coeur reçu […]...
- Arpège L’âme d’une flûte soupire Au fond du pare mélodieux ; Limpide est l’ombre où l’on respire Ton poème silencieux, Nuit […]...
- Tout aussitôt que je commence à prendre Tout aussitôt que je commence à prendre Dans le mol lit le repos désiré, Mon triste esprit, hors de moi […]...
- Le Songe Le sommeil a touché ses yeux ; Sous des pavots délicieux Ils se ferment, et son coeur veille. A l’erreur […]...
- Sur les guerres civiles Quelle tempête hélas! quel orage assez fort Pourrait bien égaler le furieux effort Qui, tout au long d’un an, pour […]...
- Journée d’hiver Nul rayon, ce matin, n’a pénétré la brume, Et le lâche soleil est monté sans rien voir. Aujourd’hui dans mes […]...
- Le Temps Ode I Le Temps ne surprend pas le sage ; Mais du Temps le sage se rit, Car lui seul […]...
- Souffle dans moy, Seigneur Souffle dans moy, Seigneur, souffle dedans mon âme Une part seulement de ta saincte grandeur ; Engrave ton vouloir au […]...