Ô royauté tragique! ô vêtement infâme!
Ô royauté tragique! ô vêtement infâme!
Ô poignant diadème! ô sceptre rigoureux!
Ô belle et chère tête! ô l’amour de mon âme!
Ô mon Christ seul fidèle et parfait amoureux!
On vous frappe, ô saint chef, et ces coups douloureux
Font que votre couronne en cent lieux vous rentame.
Bourreaux, assenez-le d’une tranchante lame,
Et versez tout à coup ce pourpre généreux.
Faut-il pour une mort qu’il en souffre dix mille?
Hé! voyez que le sang, qui de son chef distille,
Ses prunelles détrempe et rend leur jour affreux.
Ce pur sang, ce nectar, profané se mélange
À vos sales crachats, dont la sanglante fange
Change ce beau visage en celui d’un lépreux.
(Sonnet LXVII)
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Marchands, qui recherchez tout le rivage more Marchands, qui recherchez tout le rivage more Du froid Septentrion et qui, sans reposer, À cent mille dangers vous allez […]...
- L’Amour l’a de l’Olympe L’Amour l’a de l’Olympe icy bas fait descendre ; L’amour l’a fait de l’homme endosser le peché ; L’amour luy […]...
- Hé! qu’est cela, Seigneur? Hé! qu’est cela, Seigneur? Vous qui êtes si doux, S’est-il pu rencontrer une main si cruelle Pour vous traiter ainsi? […]...
- J’ay chanté le Combat, la Mort, la sepulture J’ay chanté le Combat, la Mort, la sepulture Du Christ qu’on a comblé de torts injurieux Je chante sa descente […]...
- Quand vous considérez en cette claire glace Quand vous considérez en cette claire glace De vos perfections les belles raretés, Non, vous n’y voyez point cette parfaite […]...
- Quand le grand oeil du Ciel tournoyant l’horizon Quand le grand oeil du Ciel tournoyant l’horizon Se darde au Capricorne, où sa chaleur passée Se retirant de nous […]...
- Hérodiade Ses yeux sont transparents comme l’eau du Jourdain. Elle a de lourds colliers et des pendants d’oreilles ; Elle est […]...
- Quand vous voyez, que l’étincelle Quand vous voyez, que l’étincelle Du chaste Amour sous mon aisselle Vient tous les jours à s’allumer, Ne me devez-vous […]...
- Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine, Vous y verrez les traits de vos rares beautés, Vous verrez en mon […]...
- Quand j’aperçois ton blond chef, couronné Quand j’aperçois ton blond chef, couronné D’un laurier vert, faire un luth si bien plaindre Que tu pourrais à te […]...
- Vous rochers orgueilleux, et vous forêts fidèles Vous rochers orgueilleux, et vous forêts fidèles Que je fais retentir de mes chants languissants, Antres qui répondez à mes […]...
- Les bohémiens À Gustave de Coutouly. Vous dont les rêves sont les miens, Vers quelle terre plus clémente, Par la pluie et […]...
- A un poète français Mieux résonnant, qu’à bien louer facile, Est ton renom volant du domicile Palladial vers la terrestre gent : Puis vers […]...
- Lunes en détresse Vous voyez, la Lune chevauche Les nuages noirs à tous crins, Cependant que le vent embouche Ses trente-six mille buccins! […]...
- D’eviter oisiveté Plus que poison fuyez le dur meschef D’Oisiveté, car c’est la porte et clef De tous pechez, sans en excepter […]...
- Voici le rendez-vous des Enfants sans souci Voici le rendez-vous des Enfants sans souci, Que pour me divertir quelquefois je fréquente. Le maître a bien raison de […]...
- Le Dragon à plusieurs têtes, et le Dragon à plusieurs queues Un Envoyé du Grand Seigneur Préférait, dit l’Histoire, un jour chez l’Empereur, Les forces de son Maître à celles de […]...
- Le voyage Partir avant le jour, à tâtons, sans voir goutte, Sans songer seulement à demander sa route ; Aller de chute […]...
- Vous qui avez écrit qu’il n’y a plus en terre Vous qui avez écrit qu’il n’y a plus en terre De nymphe porte-flèche errante par les bois, De Diane chassante, […]...
- Voicy l’homme, ô mes yeux Voicy l’homme, ô mes yeux, quel object déplorable! La honte, le veiller, la faute d’aliment, Les douleurs, et le sang […]...
- Désespéré, chétif, du repos de ma vie Désespéré, chétif, du repos de ma vie, Je chemine à grands pas au sentier douloureux De l’Orque épouvantable, où le […]...
- Hélas! mes tristes yeux sont changés en fontaines Hélas! mes tristes yeux sont changés en fontaines, Qui versent non de pleurs mais de larmes de sang, Et le […]...
- Marie-Madeleine au Tombeau Elle exprimait encor la cause douloureuse De ses pleurs, quand elle oit un petit bruit léger A son dos ; […]...
- Chanson C’est trop pleuré, c’est trop suivi tristesse, Je veux en joie ébattre ma jeunesse, Laquelle encor comme un printemps verdoie […]...
- Ne reprenez, Dames, si j’ai aimé Ne reprenez, Dames, si j’ai aimé, Si j’ai senti mille torches ardentes, Mille travaux, mille douleurs mordantes, Si en pleurant […]...
- Epitaphe de mademoiselle de Conty, Marie de Bourbon Tu vois, passant, la sépulture D’un chef-d’oeuvre si précieux, Qu’avoir mille rois pour aïeux Fut le moins de son aventure. […]...
- Sus! que mon âme donc aille servir son âme Sus! que mon âme donc aille servir son âme Et que ce corps ne soit inutile à sa dame! Premièrement […]...
- A sa demeure des champs Petit jardin, petite plaine Petit bois, petite fontaine, Et petits coteaux d’alentour, Qui voyez mon être si libre, Combien serais-je […]...
- Que vous m’allez tourmentant Que vous m’allez tourmentant De m’estimer infidèle! Non, vous n’êtes point plus belle Que je suis ferme et constant. Pour […]...
- Réveil Arrière de moi vains mensonges, Veillants et agréables songes, Laissez-moi, que je dorme en paix : Car bien que vous […]...