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Poèmes en français


Prophanes Amphions qui n’employés la Muse

Prophanes Amphions qui n’employés la Muse
Qu’à chanter d’Helicon les honneurs mensongers ;
Faites la despartir de ces tons estrangers,
Afin qu’à ce beau mont plus sage elle s’amuse.

Tymanthes malheureux, dont le pinceau s’abuse
A peindre d’Amatonte, et d’Adon les vergers,
Quittez ces Meurtes feints, et ces feints Orangers,
Peignez ces Oliviers la gloire de Jebuse.

Chantons, peignons ensemble en ces Christiques vers
Ces arbres tousjours beaux, tousjours vifs, tousjours verts,
Et le mystere grand dont l’amour me transporte.

Redisons aux croyans, que ce parfait amant
Parmy les oliviers commence son torment,
Pour nous marquer la grace, et la paix qu’il aporte.


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Poeme Prophanes Amphions qui n’employés la Muse - Jean de La Ceppède