Sur l’or
Vieux tyran, d’obscure naissance,
Brillant et pâle séducteur,
Subtil et volage enchanteur,
Sujet de trouble et d’insolence ;
Vaine idole, dont la puissance
Soustrait les coeurs au Créateur,
Métal, de tant de maux l’auteur,
Objet de crainte et d’espérance ;
Or fatal, tu viens de l’Enfer,
Pour nous faire un siècle de fer,
Dans le riche siècle où nous sommes.
Mais, ô vertu, rare trésor!
Si tu descendais sur les hommes,
On reverrait le Siècle d’Or.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Le Coq et le Renard Sur la branche d’un arbre était en sentinelle Un vieux Coq adroit et matois. « Frère, dit un Renard, adoucissant sa […]...
- Sur les éléments Frères, de qui toujours la parfaite harmonie Règne, sans s’altérer, dans vos vieux différends ; Grands corps, de siècle en […]...
- Prologue À LÉON CLOPET, architecte. « Voici, je m’en vais faire une chose nouvelle Qui viendra en avant ; et les bêtes […]...
- Antigone L’Homme, puni des dieux parce qu’il a trouvé, Pareil en sa misère à l’époux de Jocaste, Marche de siècle en […]...
- Viens, mort, à mon secours viens Viens, mort, à mon secours viens ; Ô mort, secours, je t’en prie. – Je t’oy, je viens, que veux-tu? […]...
- J’aime un petit enfant, et je suis un vieux fou J’aime un petit enfant, et je suis un vieux fou. – Grand-père? – Quoi? – Je veux m’en aller. – […]...
- Je suis enragé. J’aime Je suis enragé. J’aime et je suis un vieux fou. – Grand-père? – Quoi? – je veux m’en aller. – […]...
- Aux modernes Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein, Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde, Châtrés dès le berceau par […]...
- Les Amours de Psyché – Éloge de la Volupté Ô douce Volupté, sans qui, dès notre enfance, Le vivre et le mourir nous deviendraient égaux ; Aimant universel de […]...
- Ô vous, comme un qui boite au loin, Chagrins et Joies Ô vous, comme un qui boite au loin, Chagrins et Joies, Toi, coeur saignant d’hier qui flambes aujourd’hui, C’est vrai […]...
- Cache ton corps soubs un habit funeste Cache ton corps soubs un habit funeste ; Ton lict, Margot, a perdu ses chalans, Et tu n’es plus qu’un […]...
- Les vieux papillons Un mois s’ensauve, un autre arrive. Le temps court comme un lévrier. Déjà le roux genévrier A grisé la première […]...
- Le réveil Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore? Je sens l’air embaumé courir autour de toi ; Ta bouche est […]...
- La corde roide Du temps que j’en étais épris, Les lauriers valaient bien leur prix. A coup sûr on n’est pas un rustre […]...
- Le dernier gîte Je te reviens, ô paroisse natale. Patrie intime où mon coeur est resté ; Avant d’entrer dans la nuit glaciale, […]...
- L’autre Viens, mon George. Ah! les fils de nos fils nous enchantent, Ce sont de jeunes voix matinales qui chantent. Ils […]...
- Père du doux repos, Sommeil, père du Songe Père du doux repos, Sommeil, père du Songe, Maintenant que la nuit, d’une grande ombre obscure, Fait à cet air […]...
- Les deux Coqs Deux Coqs vivaient en paix : une Poule survint, Et voilà la guerre allumée. Amour, tu perdis Troie ; et […]...
- A la reine mère du roi pendant sa régence Objet divin des âmes et des yeux, Reine, le chef-d’oeuvre des cieux : Quels doctes vers me feront avouer Digne […]...
- La nuit qui tombe et le train qui passe Tableau qui mes peines dissipe, Je contemple en m’attendrissant Le village fumant sa pipe Aux pieds du soir incandescent. Soleil, […]...
- Les amours terrestres Nos yeux se sont croisés et nous nous sommes plu. Née au siècle où je vis et passant où je […]...
- Ô misérable vie! ici bas agitée Ô misérable vie! ici bas agitée Comme sont les vaisseaux errant dessus les flots, Sujette au trait fatal de la […]...
- Apparition Je vis un ange blanc qui passait sur ma tête ; Son vol éblouissant apaisait la tempête, Et faisait taire […]...
- Chant sur la naissance de Jean, second fils de l’auteur Mon petit fils, qui n’as encor rien vu, A ce matin ton père te salue ; Viens-t’en, viens voir ce […]...
- Sérénade printanière Hier comme aujourd’hui, ce soir comme demain, Je t’adore! Quand je vois ton regard, quand je frôle ta main, C’est […]...
- La Mort et le Malheureux Un Malheureux appelait tous les jours La mort à son secours. O mort, lui disait-il, que tu me sembles belle! […]...
- L’ambition de certains courtisans nouveaux venus Pour amortir l’orgueil de mille vanités, Considérons jadis quels nous avons été, Et, faisant à nature une amende honorable, Dis, […]...
- Lydie (Études latines, I) La Jeunesse nous quitte, et les Grâces aussi. Les Désirs amoureux s’envolent avec elles, Et le sommeil […]...
- Deux voix dans le ciel (extrait) Le bleu matin dorait l’herbe dans les fossés ; Les froids tombeaux, devant le porche de l’église, Dormaient. Au […]...
- La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse La servante au grand coeur dont vous étiez jalouse, Et qui dort son sommeil sous une humble pelouse, Nous devrions […]...