A M. de Siarit
Quand tous les jours mon coeur vieilli se désenchante,
Pourrais-je ne pas faire un sympathique accueil
A ce frère inconnu dont la pitié touchante
Vient verser de si loin du baume sur mon deuil!
Merci! quand se gravait, dans une heure méchante,
Le mot désespérance en travers de mon seuil,
Au fond de ma tristesse amère et desséchante,
Merci pour avoir mis cette larme à mon oeil!
Dieu d’un sceau différent marqua nos destinées ;
Pour le vol le plus prompt que de longues journées
Des rivages d’Afrique au lointain Canada 1…
Mais l’espace dût-il défier la boussole,
Quand la brise m’apporte un mot qui me console,
Je pleure en écoutant son doux sursum corda!
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