L’esté de Rome

Quelle estrange chaleur nous vient icy brusler?
Sommes-nous transportez sous la zone torride,
Ou quelque autre imprudent a-t-il lasché la bride
Aux lumineux chevaux qu’on voit estinceler?

La terre, en ce climat, contrainte à pantheler,
Sous l’ardeur des rayons s’entre-fend et se ride ;
Et tout le champ romain n’est plus qu’un sable aride
D’où nulle fresche humeur ne se peut exhaler.

Les furieux regards de l’aspre canicule
Forcent mesme le Tybre à perir comme Hercule,
Dessous l’ombrage sec des joncs et des roseaux.

Sa qualité de dieu ne l’en sçauroit deffendre,
Et le vase natal d’où s’écoulent ses eaux,
Sera l’urne funeste où l’on mettra sa cendre.

(1 votes, average: 5,00 out of 5)

Versets similaires:

Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome Et rien de Rome en Rome n’aperçois, Ces vieux palais, ces vieux arcs […]...

Veux-tu savoir, Duthier, quelle chose c’est Rome Veux-tu savoir, Duthier, quelle chose c’est Rome? Rome est de tout le monde un publique échafaud, Une scène, un théâtre, […]...

La Rome ridicule (Extrait) Il vous sied bien, Monsieur le Tibre, De faire ainsi tant de façon, Vous dans qui le moindre poisson […]...

La liberté, ou une nuit à Rome Comme l’astre adouci de l’antique Elysée, Sur les murs dentelés du sacré Colysée, L’astre des nuits, perçant des nuages épars, […]...

Par armes et vaisseaux Rome dompta le monde Par armes et vaisseaux Rome dompta le monde, Et pouvait-on juger qu’une seule cité Avait de sa grandeur le terme […]...

Toi qui de Rome émerveillé contemples Toi qui de Rome émerveillé contemples L’antique orgueil, qui menaçait les cieux, Ces vieux palais, ces monts audacieux, Ces murs, […]...

Au Roi, après l’attentat de Meunier Prince, les assassins consacrent ta puissance. Ils forcent Dieu lui-même à nous montrer sa main. Par droit d’élection tu régnais […]...

Juillet Depuis les feux de l’aube aux feux du crépuscule, Le soleil verse à flots ses torrides rayons ; On voit […]...

Les clochettes Maintenant, je suis malheureux De rencontrer ces fleurs clochettes A bords dentelés, violettes, Sur les talus des chemins creux. Et […]...

A mes amis Rions, chantons, ô mes amis, Occupons-nous à ne rien faire, Laissons murmurer le vulgaire, Le plaisir est toujours permis. Que […]...

Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines Ne pense pas, Bouju, que les nymphes latines Pour couvrir leur traïson d’une humble privauté, Ni pour masquer leur teint […]...

De la persévérance de son amour Ce grand Amour qui au beau de ma dame, De mon esprit les yeux va conduisant, Est un Soleil, chauld, […]...

L’étranger Je me dis bien souvent : de quelle race es-tu? Ton coeur ne trouve rien qui l’enchaîne ou ravisse, Ta […]...

Quelle grandeur rend l’homme vénérable Quelle grandeur rend l’homme vénérable? Quelle grosseur? quel poil? quelle couleur? Qui est des yeux le plus emmielleur? Qui fait […]...

Doute Chang-Ti! si pourtant cela était que tu fusses, Haut Ciel Souverain, Seigneur Ciel au temple clair, – Qu’on dit étreignant […]...

Ô Fontaine Bellerie Ô Fontaine Bellerie, Belle fontaine chérie De nos Nymphes, quand ton eau Les cache au creux de ta source, Fuyantes […]...

Au coeur solitaire du bonheur Au coeur solitaire du bonheur, Devenu mon coeur même, Quelle paix divine en ce jour, Et quelle plénitude suprême! Ô […]...

Qu’est-ce pour nous, mon coeur Qu’est-ce pour nous, mon coeur, que les nappes de sang Et de braise, et mille meurtres, et les longs cris […]...

Quand nous aurons passé l’Infernale rivière Quand nous aurons passé l’Infernale rivière, Vous et moy pour nos maux damnez aux plus bas lieux, Moy pour avoir […]...

Ô nuict, heureuse nuict, plus blanche que l’aurore Ô nuict, heureuse nuict, plus blanche que l’aurore, Plus belle que le jour par son astre esclairé, Qui pour nous […]...

Ouragan nocturne Le vent criait, le vent roulait ses hurlements, L’Océan bondissait le long de la falaise, Et mon âme, devant ces […]...

A la merci des vents, des flots, et de l’orage A la merci des vents, des flots, et de l’orage, Je vogue sur la mer de peine et de douleur, […]...

Jeune homme irrité Jeune homme irrité sur un banc d’école, Dont le coeur encor n’a chaud qu’au soleil, Vous refusez donc l’encre et […]...

Imitation du Cavalier Marin Que Parténice est belle, encor qu’elle soit noire! C’est le plus digne objet où s’adressent nos voeux ; A l’ébène […]...

Laisse couler mes pleurs Laisse couler mes pleurs tendres sur ton visage. Bois-les, je suis ta soeur humaine dans la vie, Le sang coule […]...

Le rendez-vous Il m’attend! Je ne sais quelle mélancolie Au trouble de l’amour se mêle en cet instant ; Mon coeur s’est […]...

Enfin, puisque c’est Sa demeure – » Enfin, puisque c’est Sa demeure, Le bon Dieu, où est-Y? « – » Chut, me dit-elle : Il […]...

Quoi donc, ma lâcheté Quoi donc, ma lâcheté sera si criminelle? Et les voeux que j’ai faits pourront si peu sur moi, Que je […]...

Sur les guerres civiles Quelle tempête hélas! quel orage assez fort Pourrait bien égaler le furieux effort Qui, tout au long d’un an, pour […]...

Quelle est la fin de tout? Quelle est la fin de tout? la vie, ou bien la tombe? Est-ce l’onde où l’on flotte? est-ce l’ombre où […]...