Mon corps
Corps violent, redoutable, honteux,
Corps de poète habitué aux larmes,
Qui te secoue ainsi, qui te désarme?
(Bruxelles dort orné de mille feux)
Dans le pays de la bonne souffrance
(Rappelle-toi cette maison des champs)
Archange infirme ivre de ton silence,
N’attendais-tu qu’un amour plus pressant?
On connaît bien le gouffre où je me penche,
La Muse morte y couche entre ses dieux.
Regardez tous (c’est une page blanche)
Et enterrez les poètes chez eux.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Mais si mon foible corps (qui comme l’eau s’escoule) Mais si mon foible corps (qui comme l’eau s’escoule) Et s’affermit encor plus longtemps qu’un plus fort) S’avance à tous […]...
- Il estoit bien seant que ce corps veritable Il estoit bien seant que ce corps veritable, Qui fut le vestement du grand verbe incarné Fust conceu d’un pur […]...
- Ton corps plus doux que ton esprit Ton corps plus doux que ton esprit S’exposait hier à ma vue, Et d’un transport qui me surprit Soulageait l’ardeur […]...
- Le Corps ravi, l’Âme s’en émerveille Le Corps ravi, l’Âme s’en émerveille Du grand plaisir qui me vient entamer, Me ravissant d’Amour, qui tout éveille Par […]...
- Cache ton corps soubs un habit funeste Cache ton corps soubs un habit funeste ; Ton lict, Margot, a perdu ses chalans, Et tu n’es plus qu’un […]...
- Comme le corps ne permet point de voir Comme le corps ne permet point de voir À son esprit, ni savoir sa puissance : Ainsi l’erreur, qui tant […]...
- Le corps fermé comme une jeune rose Le corps fermé comme une jeune rose Celle qu’Amour ne désunissait pas Qui disposait pour nous entre les choses L’oeuvre […]...
- Dans l’enfer de son corps mon esprit attaché Dans l’enfer de son corps mon esprit attaché (Et cet enfer, Madame, a été mon absence) Quatre ans et davantage […]...
- Vous qui sans corps, Démons, errez en France Vous qui sans corps, Démons, errez en France, Laissez ici reposer doucement Vos membres froids, et chez vous maintenant Courez […]...
- Le corps et l’âme Dieu fit votre corps noble et votre âme charmante. Le corps sort de la terre et l’âme aspire aux cieux […]...
- Corps et âmes Heureuses les lèvres de chair! Leurs baisers se peuvent répondre ; Et les poitrines pleines d’air! Leurs soupirs se peuvent […]...
- Comme un corps féminin que la mère Nature Comme un corps féminin que la mère Nature N’a point favorisé de présent gracieux S’efforce vainement, d’un art industrieux, A […]...
- A longs filets de sang ce lamentable corps A longs filets de sang ce lamentable corps Tire du lieu qu’il fuit le lien de son âme, Et séparé […]...
- Ainsi que tous les corps que la nature anime Ainsi que tous les corps que la nature anime, Et forme inanimez en ce clos rondissant Ont leur cause, leur […]...
- Autour des corps, qu’une mort avancée Autour des corps, qu’une mort avancée Par violance a privez d’un beau jour, Les ombres vont, et font maint et […]...
- L’âme qui en secret voit enterrer son corps L’âme qui en secret voit enterrer son corps, Fait tout ce qu’elle peut pour en montrer la place, Afin de […]...
- Tout beau corps, toute belle image Tout beau corps, toute belle image Sont grossiers auprès du visage Que Philis a receu des cieux, Sa bouche, son […]...
- La louange du corps humain Dans la clarté plénière et ses rayons soudains Brûlant, jusques au coeur, les ramures profondes, Femmes dont les corps nus […]...
- Le corps pâle brûlé au bûcher domestique Le corps pâle brûlé au bûcher domestique, Content de l’Achéron en sa chère moitié, Vécut, mourut, brûla, ô cendres d’amitié, […]...
- Le débat du cœur et du corps de Villon Qu’est ce que j’oi? – Ce suis-je! – Qui? – Ton coeur Qui ne tient mais qu’à un petit filet […]...
- Au bord de la mer La lune de ses mains distraites A laissé choir, du haut de l’air, Son grand éventail à paillettes Sur le […]...
- Pascal Tu voyais sous tes pas un gouffre se creuser Qu’élargissaient sans fin le doute et l’ironie ; Et, penché sur […]...
- L’homme et la mer Homme libre, toujours tu chériras la mer! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement […]...
- J’aime si hautement que je n’ose nommer J’aime si hautement que je n’ose nommer La divine beauté reine de mon courage, De peur que le vulgaire ignorant […]...
- L’anatomie de l’oeil L’oeil est dans un château que ceignent les frontières De ce petit vallon clos de deux boulevards, Il a pour […]...
- Notre petite compagne Si mon Air vous dit quelque chose, Vous auriez tort de vous gêner ; Je ne la fais pas à […]...
- Le possédé Le soleil s’est couvert d’un crêpe. Comme lui, Ô Lune de ma vie! emmitoufle-toi d’ombre ; Dors ou fume à […]...
- J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline J’ai cueilli cette fleur pour toi sur la colline. Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s’incline, Que l’aigle connaît […]...
- Garde à jamais dans ta mémoire Garde à jamais dans ta mémoire, Garde toujours Le beau roman, la belle histoire De nos amours! Moi, je vois […]...
- Toute la vie d’un coeur – 1819 Or, nous cueillions ensemble la pervenche. Je soupirais, je crois qu’elle rêvait. Ma joue à peine avait un blond duvet. […]...