Ce qu’en veillant je n’osai de ma vie
Ce qu’en veillant je n’osai de ma vie
Feindre ou penser à mon entendement,
M’est advenu dormant profondément,
Maugré le temps, mon étoile et l’envie;
Si qu’à présent ma plainte poursuivie,
Mon dur travail et mon âpre tourment
Sont effacés, et libéralement
Je remets tout à ma chaste ennemie.
Bien je voudrais que le ciel eût daigné
Faire éternel mon sommeil éloigné,
Pour bienheurer plus longuement mon âme,
Ou, si par mort tel plaisir on acquiert,
Mourir soudain, ainsi que le requiert
L’heureux jouir d’une tant belle dame.
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