Le clown
Bobèche, adieu! bonsoir, Paillasse! arrière, Gille!
Place, bouffons vieillis, au parfait plaisantin,
Place! très grave, très discret et très hautain,
Voici venir le maître à tous, le clown agile.
Plus souple qu’Arlequin et plus brave qu’Achille,
C’est bien lui, dans sa blanche armure de satin ;
Vides et clairs ainsi que des miroirs sans tain,
Ses yeux ne vivent pas dans son masque d’argile.
Ils luisent bleus parmi le fard et les onguents,
Cependant que la tête et le buste, élégants,
Se balancent sur l’arc paradoxal des jambes.
Puis il sourit. Autour le peuple bête et laid,
La canaille puante et sainte des Iambes,
Acclame l’histrion sinistre qui la hait.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Versets similaires:
- Keepsake Sa robe était de tulle avec des roses pâles, Et rose pâle était sa lèvre, et ses yeux froids, Froids […]...
- Kaléidoscope (A Germain Nouveau) Dans une rue, au coeur d’une ville de rêve Ce sera comme quand on a déjà vécu […]...
- Si d’autres fleurs décorent la maison Si d’autres fleurs décorent la maison Et la splendeur du paysage, Les étangs purs luisent toujours dans le gazon, Avec […]...
- Pensionnaires L’une avait quinze ans, l’autre en avait seize ; Toutes deux dormaient dans la même chambre. C’était par un soir […]...
- Résignation Tout enfant, j’allais rêvant Ko-Hinnor, Somptuosité persane et papale Héliogabale et Sardanapale! Mon désir créait sous des toits en or, […]...
- Rythmes du soir Voici que le dahlia, la tulipe et les roses Parmi les lourds bassins, les bronzes et les marbres Des grands […]...
- Au clos de notre amour, l’été se continue Au clos de notre amour, l’été se continue : Un paon d’or, là-bas, traverse une avenue ; Des pétales pavoisent […]...
- Le chemin creux Le long d’un chemin creux que nul arbre n’égaie, Un grand champ de blé mûr, plein de soleil, s’endort, Et […]...
- A Albert Mérat Et nous voilà très doux à la bêtise humaine, Lui pardonnant vraiment et même un peu touchés De sa candeur […]...
- Ce soir Comme à travers un triple et magique bandeau, – Ô nuit! ô solitude! ô silence! – mon âme A travers […]...
- Parmi les marronniers Parmi les marronniers, parmi les Lilas blancs, les lilas violets, La villa de houblon s’enguirlande, De houblon et de lierre […]...
- Le pitre Le tréteau qu’un orchestre emphatique secoue Grince sous les grands pieds du maigre baladin Qui harangue non sans finesse et […]...
- Perside, je me sens heureux Ode Perside, je me sens heureux De ma nouvelle servitude, Vous n’avez point d’ingratitude Qui rebute un coeur amoureux. Il […]...
- La bise se rue à travers La bise se rue à travers Les buissons tout noirs et tout verts, Glaçant la neige éparpillée Dans la campagne […]...
- L’azur De l’éternel Azur la sereine ironie Accable, belle indolemment comme les fleurs, Le poëte impuissant qui maudit son génie A […]...
- Pour nous aimer des yeux Pour nous aimer des yeux, Lavons nos deux regards de ceux Que nous avons croisés, par milliers, dans la vie […]...
- Contrée ancienne, aux tours qui insistent Contrée ancienne, aux tours qui insistent Tant que les carillons se souviennent -, Aux regards qui, sans être tristes, Tristement […]...
- Le spectacle Au fond d’un hall sonore et radiant, Sous les ailes énormes Et les duvets des brumes uniformes, Parfois, le soir, […]...
- Les Carmélites Parmi le deuil du cloître elles vont solennelles, Et leurs pas font courir un frisson sur les dalles, Cependant que […]...
- Hymne A la très chère, à la très belle Qui remplit mon coeur de clarté, A l’ange, à l’idole immortelle, Salut […]...
- Effet de nuit La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette De flèches et de tours à jour la silhouette D’une ville […]...
- A Horatio Ami, le temps n’est plus des guitares, des plumes, Des créanciers, des duels hilares à propos De rien, des cabarets, […]...
- Les chères mains qui furent miennes Les chères mains qui furent miennes, Toutes petites, toutes belles, Après ces méprises mortelles Et toutes ces choses païennes, Après […]...
- Ma France Français je suis, je m’en vante, Et très haut, très clair, très fort, Je le redis et le chante. Oui, […]...
- Il ne me faut plus qu’un air de flûte À Francis Poictevin. Il ne me faut plus qu’un air de flûte, Très lointain en des couchants éteints. Je suis […]...
- Dans le parc Dans le parc aux lointains voilés de brume, sous Les grands arbres d’où tombe avec un bruit très doux L’adieu […]...
- Ce fut par un soir de l’automne Ce fut par un soir de l’automne A sa dernière fleur Que l’on nous prit pour Mgr L’Evêque de Bayonne, […]...
- Ses yeux Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux, Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée, D’un bleu d’ancien […]...
- Les yeux bleus de la montagne On trouve dans les monts des lacs de quelques toises, Purs comme des cristaux, bleus comme des turquoises, Joyaux tombés […]...
- Extrême-Orient I Le fleuve au vent du soir fait chanter ses roseaux. Seul je m’en suis allé. – J’ai dénoué l’amarre, […]...